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Bancroche et malvenue, s’appuyant sur le militarisme, la fille Marianne, au retour d’âge, devait crever sous les coups de son Alphonse en képi.

Ce n’est pas d’aujourd’hui que nous le savons. Nous ne sommes pas seuls à le comprendre. Écoutez ces mots de clarté, crépitant comme feux de peloton. Ce sont les amis de l’armée, les ennemis de la liberté qui les prononcent. Écoutez-les. Je cite une feuille cocardière :

« Logiquement, fatalement, que ce soit tôt ou tard, dans l’avenir comme dans le passé, l’armée est appelée à supprimer la République et à fusiller les républicains. »

Bonnes gens de la république, triples benêts de la Troisième, vous avez déjà le bandeau — et l’on arme les fusils.


Le morne régime actuel, la République parlementaire, garde, à son actif, trop de vilenies, pour ne pas nous trouver passifs quand elle geindra : au secours !

Ce n’est pas pour elle que nous luttons.

On la laisserait volontiers finir sous l’éperon des bottes. On ne tenterait même point de lui rappeler le coup du père François qui la guette, si ce ne semblait être, en outre, le coup des pères de l’Assomption !