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Des philosophes le connaissent. Des hommes d’action l’ont souffert. Est-ce plus grave quand des militaires se crêpent la crinière entre eux ?

Où est mon casque ! En quittant le service, je l’ai accroché à un clou, près du paquetage, avec quelques illusions, les illusions des dix-huit ans, quand on s’engage, fuyant le collège — cette autre chiourme.

Qui donc regrette de n’être plus soldat ? Silence ! blagueurs… ou rengagez !

Je tolère le huis-clos militaire. Il y a tant de choses à cacher, sans parler de notre espionnage national. Mais puisque le peuple de France plébiscite sur ce détail, il faut qu’une trace en reste.

Tout le monde est d’accord sur un point. Il n’y a pas de voix discordantes. Quand les secrets de l’état-major et quelques salauderies de mœurs ne sont pas en jeu, il faut de la lumière. On demande des lustres. La presse veut qu’on éclaire…

Eh bien ! je le demande à mon tour, quel est le parti politique qui fera porter son effort sur l’abrogation du huis-clos pour les délits dits « anarchistes » ?

À la veille des élections, il est au moins un parti qui doit, ne serait-ce que pour la forme, tenter d’élargir le débat. Un petit geste est