indélicatesses, celles-là beaucoup plus graves puisqu’elles étaient au détriment de deux banquiers haut cotés, M. Boursy, l’intègre juge, remit les dix-sept mille francs aux banquiers qui, sur-le-champ, se désistèrent galamment.
Quant au père Hinque, on le berna — des promesses étaient suffisantes. On lui persuada qu’à l’amiable les choses se passeraient bien mieux. La dame ferait une pension ; M. Boursy y veillerait — parole de magistrat.
L’affaire était arrangée. M. Boursy l’avait signée. Sous les doigts agiles du juge-prestidigitateur, le petit magot du pauvre homme était allé — passez muscade ! dans le coffre-fort des banquiers.
Le tour était de bonne jurisprudence. Les arrêts de la justice ne semblent pas impénétrables : on détrousse au coin des Lois.
Les magistrats sont dans l’ordre :
Qui vole au pauvre donne aux riches !
Alors ce fut le lamentable calvaire du vieillard et de la jeune femme, ruinés, quittant leur logement, vendant les meubles ; mais encore espérant contre tout espoir.
Des mois passèrent, des années.
La parente de M. Jules Favre, fière d’un non-lieu, et d’ailleurs ne possédant qu’une quinzaine