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(c’était le nom du désespéré), enfin nous parvenons à le retirer. Inutile de vous dire que pendant ce temps aucun des gardiens n’est accouru pour lui porter secours, au contraire, ils riaient tous comme des fous.

Une fois sortit de l’eau Leinen en avait tellement absorbé qu’il avait perdu connaissance. Quand survint le farouche Berlingué qui, prenant Leinen par une jambe, le traîna à la salle de police, arrivé là lui donnant un formidable coup de pied dans les reins le livra au gardien charger de l’exécution de cette torture.

Tout ça s’était passer devant les yeux de 400 enfants qui, devant ces actes de brutalités inouïs, laissèrent échapper un murmure d’indignation : moi pour ma part, les larmes me coulaient des yeux.

Devant de tels faits, nous étions unanimes à nous révolter, si bien que le lendemain 18 enfants, parmi lesquels je faisais parti, s’évadaient de la colonie dans l’intention d’aller déposer une plainte à Montpellier. Mais nous n’eumes pas la chance d’aller jusque là, les gendarmes, lancer à notre poursuite, nous arrêtèrent à 7 ou 8 kilomètres de la colonie. Là, révolvère au poing, il nous sommèrent de nous rendre. Nous leur répondîmes plutôt mourrir sur place que d’être reconduit à la colonie, et plusieurs d’entre nous découvraient notre poitrine en leur criant tirez donc, nous préférons la mort que de souffrir à la colonie.

Voyant nos énergiques résolutions, le brigadier nous prit par la douceur, et usant d’un stratagème hypocrite parvint à nous persuader qu’en nous rendant à la gendarmerie nous serions de suite diriger sur Montpellier. Bref, après des pourparlers avec le Directeur de la colonie, le brigadier résolut de nous reconduire à la colonie, ceci avait durer deux jours, pendant lesquels nous n’avions rien manger. Bref on nous passe les menotte et ont nous enchaîne de tel façons tous ensemble comme un paquet de