tous les ruisseaux, ils ramassent leurs confettis, leurs arguments de carnaval… Et les badauds éclaboussés s’entre-regardent et se demandent s’ils doivent rire ou s’ils doivent siffler.
Drumont pour tout !
Drumont, député d’Alger, élu comme républicain, mais qui veut la France aux Frocards, conduit l’étrange cotillon où doit danser l’argent des juifs. C’est un ballet en deux tableaux : banque catholique contre banque juive.
C’est la valse des concurrences.
Et c’est au moulin de la Galette que devraient se tenir les meetings. L’habit ne serait pas de rigueur car ce n’est pas lui qui fait le moine… Mais entre deux contredanses, on pourrait faire sauter les masques.
Masque, cagoule d’inquisiteur ! Face patibulaire de marchand. Masque-réclame pour le bi-borax. On se souvient que la Libre Parole Illustrée publia — elle en mourut — comme dessin de sa première page, un portrait-charge de son directeur, en costume de teinturier, lessivant la carte de France :
« C’est avec le bi-borax Un Tel, annonçait la chère légende, qu’Édouard Drumont nettoie le pays ! — Le bi-borax enlève les taches, décrasse, dégraisse, etc. ; en vente chez les épiciers. »