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la république enjuivée, est à la merci de l’Allemagne. Les bataillons de la Ligue des Pitres se chargèrent de la conclusion, pour les poires, à travers les rues, en mêlant aux : À bas les Juifs ! de retentissants : Vive le roi !

À quand le retour du Prince ?


Logiquement


Le Prétendant ridicule, dont le premier acte politique fut de réclamer une gamelle, flaira que l’instant était venu de s’adresser à son bon peuple. Le prince signa un manifeste où, économisant même tout travail de rédaction, il se contentait de répéter les déclamations tricolores qui font la joie, quotidiennement, des lecteurs de la Libre Parole, de la Croix et de l’Intransigeant. L’accord ainsi pouvait se faire, le nouveau parti se constituer. Car, enfin, je vous le demande : Si c’est le Roi qui a raison, pourquoi garder la République ?


La cour des Miracles


République ou bien monarchie, parlementarisme ou dictature ne sont d’ailleurs que des formules de syndicats en concurrence — syndicats de tondeurs de peuple. Tondus par les mains d’un roi ou les mille pattes d’un parlement, les Français de l’année qui court se désintéressent du détail. Quelques bandes de salariés figureront