sans impertinence, que les capitalistes circoncis, aussi bien que les baptisés, sont naturellement portés à l’amour de la culotte rouge : l’Armée protège le Coffre-fort.
Le Soldat fait face au Gréviste.
On a vanté scandaleusement les sémites dorés sur tronche, en leur faisant, sans mesure, l’honneur de les accuser de combattre le militarisme. Rien n’est plus faux — si ce n’est peut-être un document de l’état-major. Pour des raisons personnelles, ils ont pu faire certaines réserves au sujet de la condamnation d’un officier mal connu ; mais je ne sais pas de nationaliste lançant avec plus d’entrain ce noble cri : Fif l’armée !
Questionnez-les ? Ils vous diront que l’Armée c’est un pur trésor, l’espoir de la France mutilée, la tranquillité dans la rue, le maintien des cours à la Bourse… C’est le drapeau flottant sur la Banque — le pavillon sur la marchandise. L’or et l’argent des uniformes scintillent comme des reflets. Les galons ne sont pas en laine : les grands chefs ont de la valeur.
Les princes de la finance ont conscience de leur devoir. Vienne le moment de le prouver, ils s’imposeront des sacrifices. Qu’Arthur Meyer organise un carrousel bien militaire, vous verrez que tous ces seigneurs, qui firent grève à la Grève, paieront leurs fauteuils des prix fous.