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blable que ce fut le complot de toujours. Des événements récents en rendaient l’exécution plus probable — et voilà tout.

C’est donc à l’instant précis où cette menace était dans l’air qu’en face de la force armée, conduite par des chefs factieux, pouvaient se dresser tout de suite, groupées déjà, d’autres forces, les forces prolétariennes que la grève avait mises sur pied…

La perspective redoutée de voir les cheminots s’y joindre, paralysait, le long des voies, un énorme contingent de troupes. La partie n’était plus douteuse :

La Grève faisait échouer le Complot.

Qui sait, au reste, si ce n’est pas l’éventualité de cette grève qui retint, au dernier moment, l’élan de la soldatesque ?

Il est urgent d’ajouter que les puissants juifs, dans l’aventure, se mirent contre les grévistes. Et ce ne fut plus seulement passif. Des hommes qu’on leur sait acquis, je veux dire des “ philosémites ” firent campagne contre le Syndicat : le Syndicat des Chemins de Fer. Le Radical eut des mots durs, le Siècle de M. Guyot se distingua par sa bonne foi, et la France, d’un Léon Grilhé, demanda des arrestations…

Quant à ce bon M. Trarieux, il n’écrivit pas de lettres là-dessus. Mais nous ne saurions