le propriétaire de la Patrie et du Printemps, des adresses russes ! Malheureux ! mais les maisons que nous recommandons détroussent tellement de gens qu’avant six mois de ce jeu-là nous ferions maudire la Russie !
— Je comprends, murmura Millevoye, qui est loin d’être un petit serein : on maudira l’Angleterre !
Le rédacteur de la Patrie fit ce jour-là un superbe article contre la perfide Albion. Et Massard, qui a la dent dure et la plaisanterie cruelle, eut une trouvaille géniale : les pronostics de la Patrie furent dès lors signés « Fripon ».
Le journal de Fripon et Cie vole ainsi de succès en succès :
Mais c’est surtout pour Deauville qu’il détient de sérieux tuyaux.
Tous les journaux ont raconté qu’à Lisieux, quelques instants après la catastrophe de chemin de fer, qui coûta la vie à sept personnes et en blessa plus de cinquante, parmi les cris de douleur et les appels des mourants, une clameur s’éleva soudain — c’étaient les voyageurs pour Deauville, les parieurs, qui s’ameutaient. Ils craignaient d’arriver en retard. On s’occupait trop des blessés.