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est en défaut, il se contente de le mettre à l’amende — mais c’est à l’amende d’une tournée.

D’ailleurs l’agent, que l’alcool travaille, règle aussi souvent sa tournée. Seulement ça se passe dans le huis-clos propice des commissariats : à coups de poings dans la figure, à coups de pieds sur l’os des jambes, les jours de manifestations, ces hommes de poigne jouent au foot ball avec des corps de manifestants. Le citoyen arrêté est d’abord dûment ficelé, puis une bourrade le fait rouler sur le sol où des pieds agiles le frappent et l’envoient rebondir contre les murailles du poste.

Tel est le sport de ces agentlemen.


S’il est normal que nos Maîtres aient une estime particulière pour les brutes de leurs brigades, on comprend que les hommes du peuple aient peu d’amour pour les flics, — flic, flac, boum, coups de pieds dans le ventre !

On ne manquera pas de remarquer, cependant, qu’Étiévant a très nettement déclaré qu’il ne s’était pas senti de haine pour ceux qu’il avait frappés. Cette indulgence de langage a précisément le don d’affoler les messieurs qui s’entretiennent de l’acte du condamné.

Malgré une certaine bonne volonté dans la discussion, ces Messieurs ne peuvent pas