Page:Zo d'Axa - Les feuilles.djvu/159

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Et l’on discute ! On discute ça ! Dans une réponse émue, Zola montre son père qu’une ville de France acclama comme bienfaiteur. Mais pourquoi ne s’en point tenir là ? Pourquoi tomber dans le piège grossier ? Pourquoi chercher ? Pourquoi prouver ? À quoi bon ?

Pourquoi ne pas suivre l’exemple que donna, d’en haut, Félix Faure ?

On lui dit aussi à lui (et là c’était pire, c’était sûr) que son beau-père était un voleur. C’était monnaie de polémique — le Président ne la rendit pas.

Pensez-vous que Marinoni accepterait de rechercher quel fut le passé de tous les siens ? Pensez-vous qu’il remonterait loin dans les alliances de sa maison ? Pensez-vous qu’il fouillerait les chartes et compulserait des dossiers si quelque vieil archiviste lui apprenait qu’en l’an de grâce 1317, sous le règne du bon roi Philippe, un Marinoni se mésallia avec une ribaude, célèbre sous le nom de Peau de Requin ?…

C’est de Dreyfus que vous parliez, Messieurs.


Et c’est aussi d’Esterhazy.

Je veux vous ramener à vos moutons qui sont toujours ceux de Boisdeffre. Je le fais sans méchante humeur et sans la moindre arrière-pensée parce que cette affaire Dreyfus, cette