Page:Zo d'Axa - Les feuilles.djvu/135

Cette page a été validée par deux contributeurs.

L’éventualité est redoutable à ce point que les rois et les empereurs, bouchers dilettantes de peuples, n’osent plus lancer leurs bataillons.

Ils se méfient de leur bétail.

La guerre entraîne et déchaîne. On a reniflé l’odeur du sang. On s’est fait battre pour la princesse.

Le flingot sert pour la Commune.


Que la guerre éclate tout de suite, se prolonge ou non, ou bien soit remise, la question cubaine est de celles qu’une fois posées on n’élude plus.

Des hommes veulent s’affranchir.

Les insurgés cubains sont loin d’avoir la naïveté des Crétois de l’année dernière. Ces simples ne tentaient de secouer le joug du Sultan que pour devenir les sujets du bon prince Georges de Grèce.

Les Crétois demandaient un roi. Les Cubains ne demandent rien si ce n’est vivre libres sous le clair soleil.

Ils ont appris à mépriser les paroles vaines de la vieille Europe. Ils ont l’énergie robuste d’une Volonté qui va son chemin.

Des nations dites civilisées peuvent en appeler à la dynamite pour se disputer cette proie de luxe. Les obusiers, les mitrailleuses, peuvent