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— en fin de compte, ils seront capables de faire fructifier, dans l’Île, ce gouvernement idéal.

La preuve se ferait à coups de canon.

Cuba, délivrée de l’Espagne, serait vassale des États-Unis.


Quant à la reine régente, à son brillant entourage de courtisans et de ministres, ils n’ignorent nullement que l’Espagne court vers une forte raclée.

Leur chevalerie qui sent le fagot, leur morgue peu majestueuse laisseraient, à ces hidalgos, une certaine prudence, s’ils ne savaient pertinemment que toute occasion sera bonne aux partis de l’opposition pour jeter bas leur royauté.

Une reculade aux Antilles, c’est, à Madrid, la révolution.

Par la force obscure des choses, les pseudo-maîtres de l’Espagne sont emportés malgré eux. Ils s’entêteront à faire valoir les droits illusoires qu’ils possèdent sur l’île lointaine qui les maudit.

Ils n’éviteront pas la raclée.

Éviteront-ils la Révolte ?


Couramment la révolution salua le retour des généraux qui laissèrent leur ferblanterie en prise à l’ennemi vainqueur.