Page:Zo d'Axa - Les feuilles.djvu/117

Cette page a été validée par deux contributeurs.

On n’a pas signé au contrat.

En ne votant pas, on reste soi. On vit en homme que nul Tartempion ne doit se vanter de représenter.

On dédaigne Tartalacrème.

Alors seulement on est souverain, puisqu’on n’a pas biffé son droit, puisqu’on n’a délégué personne. On est maître de sa pensée, conscient d’une action directe.

On peut faire fi des parlottes.

On évite cette idiotie de s’affirmer contre le parlementarisme et d’élire, au même instant, les membres du parlement.

Je me garderai d’insister. Dans le peuple même on perd la foi : les derniers électeurs ricanent.

Le paysan renonce à implorer. L’ouvrier songe à d’autres moyens…

Rien de bon n’est sorti de l’Urne.

Jamais, pour cause de misère, il n’y eut autant de suicides. Qu’a-t-on fait contre le chômage ? Que n’a-t-on pas fait contre la pensée ? Lois d’exception, lois scélérates…

Bientôt, plus que le suffrage, le dégoût sera universel.

Je tiens pour prudent de décréter vite le fameux vote obligatoire. Sans cela, au vingtième