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avait traité trente fiévreux avec le même appareil, et qu’il les avait tous guéris sans aucune exception.

Cette précieuse propriété du nouvel agent physique était une preuve indirecte de son existence. Les fiévreux m’en ont encore fourni une preuve plus directe, car je Constatai que tout malade atteint de fièvres intermittentes ressent un fourmillement très-prononcé dans la Paume des mains, quand on lui fait saisir et conserver Quelque temps dans les mains le fil conducteur d’un de mes appareils.

À partir du jour où j’avais obtenu de si beaux résultats avec les fiévreux, ma découverte n’était plus seulement Une curiosité scientifique, elle était devenue un bienfait, et je me fis un devoir de la livrer à la publicité. Dans la brochure que je fis paraître en octobre 1866, ayant à donner un nom au nouvel agent physique, je m’étais décidé pour celui de fluide vital. Ce nom a été généralement aussi mal interprété qu’il avait été mal choisi, a je me suis empressé de lui substituer celui de fluide organique. Aujourd’hui, je remplace ce dernier nom par celui d’atonicité qui signifie végétativité (de l’adjectif άτονος qui se trouve dans l’expression βίος άτονος — vie végétative). Dans la deuxième partie de cette étude, je justifierai cette dénomination, et, pour donner plus d’unité et de cohésion à mon livre, je me servirai par anticipation du mot atonicité dans les pages qui vont suivre.

Quelques mois après ces premières guérisons, j’eus un insuccès que je dois mentionner ici, parce qu’il est très-instructif. Le docteur Bach, alors professeur à la Faculté de Strasbourg, voulut bien se charger de traiter par ma méthode quelques douaniers atteints de fièvres intermittentes, je préparai pour cet essai des piles en forme de