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encore obscurs, je me mis à chercher parmi les faits physiologiques encore inexpliqués qui me revenaient à la mémoire ceux qui pouvaient avoir quelque rapport avec mes expériences. Je ne tardai pas à m’arrêter aux fièvres intermittents. Je me rappelai que, dans les régions paludéennes insalubres que j’avais habitées, l’effet du sulfate de quinine était devenu un second fléau, que beaucoup de malades, à force de s’être coupé les fièvres avec la quinine, chaque fois qu’ils avaient une rechute, avaient fini par préférer le mal au remède, et qu’enfin, poussés par le désespoir et la misère, ils essayaient de combattre leur affection à l’aide des procédés les plus variés. J’avais remarqué que c’étaient surtout les remèdes appliqués à l’extérieur qui donnaient de bons résultats, et je compris que plusieurs d’entre ceux-ci, réputés infaillibles, devaient dégager l’agent physique qui m’occupait tant alors. J’étais d’autant plus autorisé à admettre l’intervention de cet agent physique, que la première atteinte d’un accès de fièvre intermittente commence à se faire sentir exactement à la même place où l’on ressent ordinairement cette mystérieuse impression, quand on est sous l’influence du nouvel agent.

Un des remèdes extérieurs auxquels je viens de faire allusion, consistait à enduire de térébenthine de Venise on assez large ruban de papier, et à coller ce ruban sur l’épine dorsale, dans toute la longueur de cette dernière. Un autre remède consistait à entourer les poignets du Malade d’emplâtres composés d’un mélange de myrrhe, d’aloès et de térébenthine de Venise. J’ai constaté que Ces emplâtres avaient les mêmes propriétés physiques que mes petits appareils, quoique à un moindre degré.