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Barcelone. 1866-1867

Mon attention avait souvent été éveillée par ce fait étrange que, dans des moments où je me croyais dans des conditions physiques et intellectuelles tout-à-fait normales, je me trouvais, sans cause apparente, envahi Peu à peu par une sensation de fatigue difficile à définir. En étudiant cette sensation dans ses moindres détails, j’acquis la conviction qu’elle était le résultat d’une irritation prolongée, mais très-subtile, et dont la perception nette est par conséquent entourée de quelque difficulté. De nombreuses observations me firent constater que le siége principal de cette irritation devait être Un élément anatomique encore indéterminé de la région lombaire, Je ne tardai pas à remarquer que ce genre de Sensations coïncidaient toujours avec les mêmes circonstances, et que, chaque fois que je me trouvais sous cette influence indéfinissable, c’était dans un moment où, durant le cours d’une opération quelconque, mes mains demeuraient longtemps en contact avec des matières végétales intimement unies à des matières animales. Mon attention étant ainsi éveillée, je ne perdis aucune occasion de multiplier mes observations, et j’arrivai bientôt à les contrôler à l’aide d’expériences extrêmement Variées, dans lesquelles je cherchais à provoquer, à arrêter,