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DEVANT UN BERCEAU
Bébé fera-t-il son chemin
Sur la terre où plus d’un s’égare,
L’éventail ou bien le cigare,
La canne ou l’ombrelle à la main ?
De la beauté qui désespère
Portera-t-il le talisman?
Lui dira-t-on un jour : « Maman »,
Ou bien lui dira-t-on : « Mon père ? »
Tout est prêt pour le recevoir,
Le béguin, les brassières blanches
Qui dressent leurs petites manches.
Même les noms qu’il doit avoir ;
Tout est prêt, — et mon cœur de même.
berceau, — l’instant est venu, —
Montre-moi le cher inconnu.
Montre vite l’enfant que j’aime !