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LE BOUTE-CHARGE

accompagné du sous-officier. La porte est fermée à double tour.

Et ils s’en vont en disant : « Cette fois, c’est sûr, il n’a pas de tabac. »

— Voyez-vous, maréchal des logis, c’est ainsi qu’il faut agir avec ce rossard de Pornet.

Au bout de trente pas, ils se retournent. L’adjudant reste pétrifié :

Pornet suspendu au grillage lançait dans l’espace de légères spirales blanches qui avaient l’air de le réjouir fort.

La première fois que cet accident lui arriva, Loriot se précipita vers la cellule qu’il ouvrit rageusement : Pornet, étendu sur le lit de camp ronflait comme un sapeur.

— Vous fumez !

— Moi, mon adjudant ? Mais je dors !

— Mais, rugit Loriot, la cellule est encore pleine de fumée.

— Ah ! je vas vous dire, mon adjudant : c’est peut-être la cuisine d’à-côté qui envoie par une fente la fumée de ses fourneaux !

Dans la suite, le désolé Loriot prit le parti