par les premiers artistes de Paris. Je laisse à penser la stupéfaction admirative de toute la population. L’auberge où se passa la chose fut littéralement prise d’assaut, et les artistes improvisés applaudis à outrance.
— Ah ! monsieur, il y a vingt ans que nous n’avions vu cela !
Quelquefois, les dragons en manœuvres se livrent à de véritables orgies d’imagination pour arriver à monter un bon coup. Il y a quelques années, je fus témoin d’une farce inénarrable qui eut pour théâtre un hameau situé non loin de Chartres. L’escadron presque tout entier était cantonné dans une vaste ferme, pour huit jours. La maîtresse de la maison mit complaisamment sa batterie de cuisine et une partie de son personnel à la disposition des cavaliers logés chez elle. Une vieille domestique se fit remarquer par le zèle extraordinaire qu’elle mit à nous rendre ces mille petits services qui font que le soldat garde des lieux et des gens un souvenir ineffaçable. Non seulement elle faisait notre cuisine, nous ap-