— Pas moyen de retrouver cette satanée erreur de trois centimes !
Quelques instants après, j’entrais dans la chambrée où j’étais présenté à mon brigadier.
Une indéfinissable inquiétude m’envahissait peu à peu. J’aurais voulu avoir quelqu’un près de moi, une figure aimée, ou simplement connue :
Je me sentis seul.
L’aspect sévère de la longue chambre avec ses lits à couvertures grises, ses paquets de vêtements sur les planches clouées au mur, l’alignement des carabines au râtelier du fond n’était pas fait pour me consoler.
Dans ce moment de solitude et de désespérance, j’eusse voulu reprendre ma liberté, me retrouver sur le boulevard, humant les bouffées enivrantes du printemps, admirant les toilettes claires des fines parisiennes, me grisant de tout cet adorable frou-frou de la rue qui renaît aux belles journées.
Mais j’étais prisonnier. Déjà, je n’étais plus moi : j’étais un homme du 2e peloton. Je me