quetage embarrassant. Descentes raides, montées escarpées, rien ne les effraie, rien ne les arrête. Avec une docilité, un entrain merveilleux, ils vont au danger, non comme des brutes inconscientes, mais comme de nobles animaux, fiers et ardents.
Aussi, au quartier, ils sont aimés et choyés. On compte sur eux comme sur des êtres pour lesquels on a dépensé beaucoup de peines. Le dragon donne à son cheval sa ration de biscuit et j’ai vu des cavaliers n’ayant que deux sous en poche acheter dans une auberge, au service en campagne, deux sous de rhum pour en frotter les naseaux de leur bête essoufflée par une longue course.
— « Aime son cheval » c’est un des plus beaux éloges que l’on puisse inscrire sur le livret des notes individuelles en parlant d’un homme, parce qu’il signifie : cavalier intelligent, cavalier qui comprend tout ce qu’il doit à son compagnon d’armes, et que cette qualité est le résumé de la plupart de celles qu’on exige.