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APPENDIX

§ I.
MONNOYES ET POIDS DE L’INDE.

Mon deſſein n’eſt point de donner ici un Traité des Poids & des Monnoyes de l’Indouſtan. Je compte, lorſque mes occupations me le permettront, examiner avec ſoin les Monnoies Orientales que renferme le Cabinet des Médailles du Roi ; je joindrai à ces monnoyes celles que je me contente pour le préſent de faire ſimplement connoître. Cela formera une Collection qui, accompagnée de Types gravés exactement, & de l’explication des Légendes, pourra compléter ce qu’on trouve ſur cette matiere dans différens Voyageurs.

Les principaux Ouvrages qui méritent d’être conſultés à ce ſujet, ſont : le Recueil des Voyages des Hollandois, &c. Tom. 1, p. 403-451, 497-506. T. 3, p. 10-14. Le Voyage des Indes de Thevenot, p. 51-53. Le Voyage d’Ovington, trad. Fr. Tom. I, p. 217-210. Hamilton, A new Account of the Eaſt Indes, à la fin du ſecond vol. pag. 1-10 ; mais ſurtout les Voyages de Tavernier, Tom. 2, in-4o. p. 1-30.

En général, dans la Prefqu’Iſle de l’Inde, les grandes ſommes ſe comptent par Kourours. Le Kourour eſt de cent Laks, le lak eſt de cent mille Roupies d’argent, & la roupie dans nos Comptoirs eſt évaluée à quarante-huit ſols. Cette roupie, l’année qu’elle eſt frappée, ſe nomme ʃikkah, (c’eſt-à-dire au coin de l’année), & baiſſe dans le commerce l’année ſuivante, la troifieme, la quatriéme &c. quoiqu’elle n’ait rien perdu de ſa valeur intrinſéque : à Bengale, cela va de trois pour cent, à cinq & plus.

Communément le poids le plus conſidérable eſt le Man qui eſt égal à quarante Seres ; la Sere eſt de trente-cinq Tolas. On verra plus bas les Subdiviſions de ces meſures.

Au Nord, la monnoie la plus conſidérable eſt la Roupie