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ERRATA,

Qui contient des Corrections & des Additions.


IL y a beaucoup de fautes dans cet Ouvrage ; le plus grand nombre eſt de moi, les autres ont échappé à l’Impreſſion. Je m’arrêterai ſurtout à celles qui bleſſent le ſens, ou qui le rendent incertain : le Lecteur voudra bien corriger le reſte de lui-même, & ſuppléer la ponctuation dans les endroits où, quoique vicieuſe, elle ne cauſe aucune obſcurité. Ce ſeroit faire tort à ſes lumieres, que de l’avertir qu’il faut lire, par exemple, être, au lieu de ctre, offrent, au lieu de offtent, & autres mots de cette nature. Cependant, pour ne rien laiſſer à déſirer aux Lecteurs les plus ſcrupuleux, j’ai placé à la fin de chaque Volume les fautes de cette eſpece, réunies en groupe, pour qu’elles prennent moins de place : de même, pour diminuer le volume de cet Errata, au lieu de présenter, comme c’eſt l’uſage, l’endroit défectueux, je le donne ſimplement corrigé, & le plus ſouvent avec le mot qui précéde & celui qui ſuit.

Je ne dis rien des fautes qui touchent au fond de l’Ouvrage. Dans deux cens ans, quand les Langues Zende & Pehlvie ſeront devenues en Europe familieres aux Sçavans, on pourra, en rectiſiant les endroits où je me ſerai trompé, donner une Traduction plus exacte du Zend-Aveſta ; & ſi ce que je dis ici, excitant l’émulation, avance le terme que je viens de fixer, mes fautes m’auront conduit au but que je me ſuis propoſé.

Voici l’Orthographe que j’ai tâché de ſuivre dans les noms propres Orientaux, & dans les Textes Perſans ou autres que j’ai donnés en caractères Européens. J’exprime le t à trois points des Arabes par ths ; leurs ſoad, zoad, par ss, zz ; leurs toé, zoé, par tt, zz ; leur aïn par a a, e e &c, allongeant le ſon de la voyelle pour rendre la prononciation gutturale ; leur kof par k ou c, ainſi que le kaf ; & le ghain par gh.

Lorſque pluſieurs mots ſervant à en compoſer un, ſe ſuivent ſans être en régime, comme Ssad der, les cent Portes, No rouz, nouveau jour, je les ſépare, ſans tiret. Je lie par un tiret, ceux qui ſont en régime, tels que Viraf-namah, Hiſtoire de Viraf, Gueti-kherid, il a acheté le Monde : mais je crois devoir avertir qu’il n’y a rien de plus défectueux que ces lectures de mots Orientaux en caractères Européens, parce qu’elles ſuivent ordinairement la prononciation de celui qui écrit ces mots.

En général, quand on ſe verra arrêté par un ſens louche ou par quelque contradiction, on fera bien de conſulter l’Errata.