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Le lion bondit sur Kama : l’oiseau le saisit avec sa sœur et met chacun d’eux sous une de ses ailes. Le lion dit : « Tu as de la chance, Kama, car sans cela je te mangeais ».

Kama dit à Fatimata : « Ça sent mauvais, l’aisselle de cet oiseau ». Fatimata dit : « Je ne trouve pas ». Kama : « Eh bien ! je vais aller de ton côté puisque ça ne sent pas mauvais » : Il passe de l’autre côté et dit : « C’est pareil des deux côtés ». Fatimata : « Ne dis pas ça à l’oiseau, car sans lui le lion nous mangeait ». Kama. « Je voudrais bien lui casser les deux ailes ». Fatimata : « Si tu fais cela nous tombons et nous sommes morts ». « As-tu oublié l’ordre de notre père ? ». Il casse les ailes de l’oiseau. Tous trois tombent à terre et se tuent.

La tortue se promenait dans la brousse et voit les trois cadavres : elle dit : « Voilà un un bon garçon qui est mort ici ! Si rien ne contrarie, je vais le ressusciter ». Alors elle prend une amulette et la met sous le nez de Fatimata qui éternue, redevient vivante et qui la remercie bien. La tortue dit : « Maintenant au tour de ton frère ! » Fati-