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« Oui », dit-elle. « Eh bien ! nous verrons demain ».

La femme fait cuire du riz avec du poisson. Le lendemain elle dit : « Le repas est prêt, veux-tu coucher avec moi avant ou après manger ? ». « Peu m’importe » dit l’Arabe. « Eh bien ! Mangeons d’abord ». Le repas fini, la femme va se coucher, l’Arabe va la rejoindre, défait la ceinture de son pantalon, et se glisse entre les jambes de la femme : la femme réunit ses jambes sur son dos et lui serre le cou, puis se met à crier et pleurer. Elle appelle les gardes du roi : quand ils sont là, elle repousse l’Arabe et les gardes entrent. Elle leur dit : « Voilà ce que c’est : cet homme m’a été envoyé par le roi avec ordre de bien le soigner : je lui ai fait cuire du riz avec du poisson : mais une arête est resté dans son gosier et il serait mort si je ne lui avais donné un coup de poing sur la nuque ».

Les gardes disent à l’homme : « Maintenant tu peux partir ».

La femme dit à l’Arabe : « Depuis que tu as commencé à écrire les ruses des femmes, as-tu vu celle-là ? ».

L’Arabe dit : « Je ne l’ai jamais vu ». La