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comme aumône : 40 gros pour acheter des linceuls et des parfums. Tu as bien entendu ? ». « Oui », répond la tante.

La tante rapporte à son mari ce que lui a raconté le neveu et lui dit : « Ne veux-tu pas donner ta fille à cet homme qui a tant d’or ? ». L’oncle dit : « S’il est riche, guéris-le et je lui donnerai ma fille ». Elle le soigne, le guérit : et lui offre sa fille en mariage. « Je veux bien, dit le malade ». — « Maintenant elle est à toi, dit la tante. Écris à son père une lettre pour la demander. » Il écrit : le père l’accorde. Le mariage se fait. Il s’arrange pour vivre, sans toucher à la peau de bouc enterrée. Huit jours après le mariage les parents de la fille réclament la dot. Le neveu dit : « Ma tante, va déterrer la peau de bouc pleine d’or, et donnes-en 500 gros à mon oncle. » On sort la peau et on voit qu’il n’y avait que des pierres. L’oncle lui dit : « Quelle est cette supercherie ? il n’y a que des pierres. » Il répond : « Sans ce moyen, je n’aurais jamais eu ma cousine ». L’oncle casse tout ce qu’il y a dans la chambre de son gendre et emmène sa fille. Le neveu sort de sa maison et s’asseoit sur la route jusqu’à minuit.