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« Samba ! il ne faut avoir peur de rien ». Samba prend son fusil et tire sur la femme du djinn qui lui dit : « Comment ? je te donne un gri-gri, et tu me tires un coup de fusil ? » « Il ne fallait pas me donner un gri-gri, dit-il, maintenant je n’ai peur de rien ». Il rentre à son village et trouve un campement de Maures : il dit au chef : « Montre-moi ton fusil » : le chef le lui donne et Samba le tue d’un coup de feu. Tous les Maures vont dire à son oncle qu’il a assassiné un Maure, leur chef. L’oncle le frappe avec une corde. Il attend dix jours puis s’en va en guerre et laisse Samba à la maison en lui disant : « Je te défends devenir avec moi ». Il tombe sur le Ouolof, mais il est battu. Quand il rentre dans le village, Samba monte à cheval avec son griot, Sévimalal Laya, et un tisserand, Hamasigna. Il va dans le pays où son oncle a échoué : il appelle les chefs des Ouolofs et leur dit : « Amenez-moi ici toutes les vaches du pays. Vous avez vaincu mon oncle parce que je n’étais pas là : « mais personne ne peut frapper mon oncle »[1]. « Oui, j’ai

  1. Je ne permets à personne de frapper mon oncle.