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un serpent ». Il se maria et la femme remarqua qu’il portait toujours du lait dans l’enclos. Elle alla voir et aperçut le serpent. « Ah ! voilà celui à qui mon mari porte le lait, dit-elle : je vais lui parler quand il rentrera ». Le serpent attend son frère et lui dit : « Ta femme veut te reprocher le lait que tu me donnes : je ne veux pas que tu te disputes avec elle ni que tu la battes : je te remercie du lait et de la viande que tu m’as donnés et je m’en irai aujourd’hui. Remplis ta peau de bouc, prends tes sandales et ton bâton, car tu auras à me suivre ».

À minuit le serpent sort, son frère le suit jusqu’à ce que le serpent entre dans le fleuve : il le suit jusqu’à ce que l’eau vienne à la poitrine. « Retourne chez toi, dit le serpent, Tu trouveras chez toi une calebasse et une entrave. Tant que tu garderas ces deux objets, tu ne manqueras pas de vache à qui tirer du lait ». Depuis ce temps les Diaoubé ont toujours eu beaucoup de vaches.

Les Diaoubé ont pour totem le serpent, tchama et le varan, ella.

Le fleuve où s’est jeté Tchamaba c’est le Déboé dans le Macina. Tous les zig-zag qu’il a faits sont devenus des marigots.