Page:Zeltner, Contes du Sénégal et du Niger, Leroux, 1913.djvu/111

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 106 —

À deux heures, ils s’arrêtent sous un baobab, sur lequel était l’oiseau appelé douga (vautour). Le lièvre prend deux fruits de baobab et en casse un : la hyène l’entend et dit « Comment ? tu casses la tête d’un lionceau ? » « Oui », dit le lièvre. « Eh bien ! j’en fais autant ! » dit la hyène, et elle casse la tête à un lionceau. Alors le lièvre casse une autre boule de baobab et la hyène casse la tête de l’autre lionceau. La hyène met les deux petits morts dans la peau de bouc. Ils cherchent un arbre donnant un bel ombrage.

À ce moment la lionne qui les cherchait arrive sous le baobab. Le vautour dit : « Que cherches-tu ? ». « La hyène avec le lièvre », dit la lionne. « Sous cet arbre là-bas, tu les trouveras », dit le vautour.

La lionne va sous l’arbre et rugit : la hyène lui dit : « Nous te cherchons partout depuis ton départ, parce que tes petits crient tout le temps ». « Donne-les moi, que je leur donne à boire », dit la lionne. Le lièvre sort les deux vivants. La hyène ouvre sa peau de bouc, y met la main, la retire vivement en s’écriant : « Ne me mordez pas, méchants ». Elle fait cela trois fois de suite.