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présent tu vas voir la force de mon gri-gri ». La hyène dit : « Quoi tu as des gri-gri ? Moi je ne pense pas que tu es Kobamaha, mais un bouc ». Elle s’approche de lui, le bouc a peur et s’écrie : Mée ! La hyène lui saute dessus et lui dit : « Voilà comment tu m’as trompé ! tu veux que je te prenne pour un animal terrible et tu n’es qu’un bouc. Pourquoi as-tu fait cela ? ». « Parce que j’avais peur, » répond le bouc.

Arrive un lièvre : la hyène dit : « Voilà mon petit frère. Je veux te donner une giffle : Comment, nous avons même père et même mère : je gagne ce bouc pour que nous le mangions ensemble et tu te caches de moi ? Je veux le manger dans un endroit où il n’y a pas de mouches ». Le lièvre dit « Allons-y ». La hyène attache le bouc par le cou avec une corde et l’emmène : le lièvre suit. Ils arrivent à une forêt : la hyène dit : « Voyons si dans cette forêt il n’y a pas de mouches ». Elle pète trois fois. Les mouches viennent. Elle dit : « Allons plus loin ». Dans une deuxième forêt, elle fait la même chose. Dans une troisième forêt, la lionne était couchée avec ses quatre fils. La hyène qui ne l’avait pas vue dit : « Voilà un bon