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qui m’entend parler meurt ». La hyène : « Mais si je ne te vois qu’une fois, aurais-je du mal ? » « Non dit le bouc, si c’est la dernière ». « Adieu mon grand frère Koba Maha », dit la hyène.

La hyène se sauve dans la forêt et se demande si ce ne serait pas le bouc. Elle va encore au-devant de lui et elle le rencontre. Elle dit : « Voilà mon grand frère ». Elle avait déjà peur. Elle lui dit : « bonjour comment t’appelles-tu ? ». « Kobamaha est mon nom : celui qui me voit ou m’entend, meurt ! » La hyène s’en va. Pour la troisième fois, elle va rencontrer le bouc : mais la boue avait séchée. « Voilà mon grand frère, dit-elle : bonjour, d’où viens-tu : » « Je viens de me promener, » dit-il. « Comment t’appelles-tu ? » dit la hyène. Le bouc répond : « Toi, la hyène, tu m’ennuies à la fin : voilà la troisième fois que tu me rencontres : les deux premières je ne t’ai rien fait, mais cette fois-ci, tu vas voir ». « Mais, dit la hyène, je t’ai suivi, j’ai trouvé des petits morceaux de boue que tu as perdus, sur lesquels sont restés des poils qui ressemblent à ceux de mon bouc ». « Quoi, tu penses que je suis un bouc, dit le bouc. À