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jument lui répond : « Quand je serai morte, ouvre-moi le ventre avec ton sabre. Tu y trouveras un vase rempli d’eau : lave-toi les yeux avec cette eau ».

Les bêtes féroces se rapprochent. La fille pleure et dit : « Ma petite jument ». Mais la jument meurt. Elle n’a pas le courage de lui ouvrir le ventre.

Enfin les bêtes sont si près qu’elle éventre la jument, trouve le pot, l’ouvre vite et se lave les yeux. Quand elle les ouvre, elle est assise sur le lit de sa mère.

Elle est toute étonnée et court voir dans le troupeau si la vieille jument y est toujours. La vieille jument s’y trouve et vient au devant d’elle : la fille l’emmène dans la case de ses parents à qui elle raconte tout. Tout le monde est content. La vieille jument reste avec la fille : elle est traitée comme une personne et toutes les fois qu’on mange quelque chose, on lui en donne.