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4 Oui, ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : "À l’origine, mon peuple descendit en Égypte pour y séjourner, et puis Achour l’opprima sans motif.

5 Et maintenant, qu’ai-je à faire ici, puisque mon peuple a été capturé gratuitement ? Ses dominateurs poussent des cris de triomphe, dit le Seigneur, et constamment, chaque jour, mon nom est outragé !

6 Eh bien donc ! Que mon peuple connaisse ce nom ; eh bien donc ! [Qu’il sache] en ce jour que moi qui parle, je suis là !"

7 Qu’ils sont gracieux sur les montagnes les pieds du messager qui annonce la paix, du messager de bonnes nouvelles, qui annonce la délivrance, qui dit à Sion : "Ton Dieu est roi !"

8 C’est le cri de tes sentinelles ! Ils élèvent la voix et ensemble ils jettent des accents de triomphe ; car ils voient, de leurs propres yeux, l’Éternel rentrer dans Sion.

9 Eclatez en cris de joie, chantez en chœur, ruines de Jérusalem ! Car l’Éternel console son peuple, délivre Jérusalem.

10 L’Éternel déploie son bras auguste aux regards de tous les peuples, et tous les confins de la terre sont témoins de l’œuvre de salut de notre Dieu.

11 Eloignez-vous, éloignez-vous, quittez ces lieux ! Ne touchez à rien d’impur ! Sortez de son enceinte ; purifiez-vous, vous qui portez les armes de l’Éternel !

12 Car ce n’est pas avec une hâte éperdue que vous vous échapperez, ce n’est pas dans une fuite précipitée que vous partirez ; mais l’Éternel sera votre avant-garde, votre arrière-garde le Dieu d’Israël.

13 Voyez, mon serviteur prospère ; il s’élève, grandit, est placé très haut.

14 Autant la multitude fut stupéfaite à son sujet, (car il était défiguré au point de n’avoir plus rien d’humain ; son apparence n’était plus celle des fils d’Adam !)

15 autant il fera accourir des peuples nombreux, les rois se tiendront bouche close devant lui, car ce qui ne leur a pas été conté, ils le verront, ils observeront ce qu’ils n’avaient pas ouï dire.



1 Qui a ajouté foi à l’annonce qui nous a été faite ? Et à qui s’est révélé le bras de Dieu ?

2 Il poussait devant lui, pareil à un faible rejeton, à une racine plantée dans un sol brûlé. Il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, ni grâce pour nous le rendre aimable.

3 Méprisé, repoussé des hommes, homme de douleurs, expert en maladies, il était comme un objet dont on détourne le visage, une chose vile dont nous ne tenions nul compte.

4 Et pourtant ce sont nos maladies dont il était chargé, nos souffrances qu’il portait, alors que nous, nous le prenions pour un malheureux atteint, frappé par Dieu, humilié.

5 Et c’est pour nos péchés qu’il a été meurtri, par nos iniquités qu’il a été écrasé ; le châtiment, gage de notre salut, pesait sur lui, et c’est sa blessure qui nous a valu la guérison.

6 Nous étions tous comme des brebis errantes, chacun se dirigeant de son côté, et Dieu a fait retomber sur lui notre crime à tous.

7 Maltraité, injurié, il n’ouvrait pas la bouche ; pareil à l’agneau qu’on mène à la boucherie, à la brebis