cela, sa colère ne s’apaise point et sa main reste étendue.
17 Car la méchanceté brûle comme le feu, qui dévore ronces et épines, embrase les taillis de la forêt, d’où s’élèvent des tourbillons de fumée.
18 Par la colère de l’Éternel-Cebaot le pays est un brasier, et ses habitants deviennent comme un aliment pour le feu : le frère n’a plus pitié de son frère.
19 On déchire à droite et on reste affamé ; on dévore à gauche et on n’est pas rassasié ; ils vont jusqu’à manger chacun la chair de leur propre bras.
20 Manassé contre Ephraïm, Ephraïm contre Manassé, et tous deux contre Juda !... Malgré tout cela, sa colère ne s’apaise point et sa main reste étendue.
1 Malheur à vous qui rendez des ordonnances iniques, et à vous scribes, qui transcrivez des sentences perverses,
2 refusant justice aux indigents, frustrant de leur droit les pauvres de mon peuple, considérant les veuves comme leur proie et dépouillant les orphelins !
3 Et que ferez-vous au jour de la revendication, du désastre qui s’avance de loin ? Chez qui chercherez-vous un refuge, un secours, et où mettrez-vous en sûreté vos splendeurs ?
4 Vous ne réussirez qu’à vous accroupir parmi les captifs, qu’à tomber parmi les morts... Malgré tout cela sa colère ne s’apaise point, et sa main reste étendue.
5 Malheur à Achour, instrument de ma colère, aux mains de qui mon courroux est un bâton vengeur !
6 Je le déchaîne contre une nation perverse, je lui donne pouvoir sur un peuple, objet de ma réprobation, pour y exercer le pillage, prendre ses dépouilles, et le fouler aux pieds comme la fange des rues.
7 Mais lui ne l’entend pas ainsi, son cœur ne pense pas de la sorte : semer des ruines, voilà son dessein, et exterminer des peuples en grand nombre.
8 C’est qu’il dit : "Mes seigneurs ne sont-ils pas autant de rois ?
9 Kalno n’est-il pas tel que Karkemich, Hamat tel qu’Arpad, Samarie telle que Damas ?
10 Puisque ma main a frappé ces fragiles royaumes, possédant plus d’images sculptées que Jérusalem et Samarie,
11 certes, comme j’ai traité Samarie et ses divinités, ainsi je traiterai Jérusalem et ses statues."
12 Or, quand le Seigneur aura achevé toute son œuvre contre la montagne de Sion et Jérusalem, il demandera compte au roi d’Assyrie des inspirations de son cœur arrogant et de sa morgue superbe,
13 parce qu’il disait : "C’est en vertu de ma propre force que j’ai agi et grâce à ma sagesse, car je suis intelligent ; voilà comme j’ai déplacé les frontières des peuples, pillé leurs trésors et précipité à terre ceux qui trônaient.
14 Ma main s’est abattue sur les richesses des nations comme sur un nid, et, comme on ramasse des œufs abandonnés, j’ai ramassé toute la terre, sans qu’aucune aile eût bougé, sans qu’aucun bec s’ouvrit pour émettre un sifflement."
15 La cognée s’élève-t-elle contre celui qui la brandit ? La scie fait-elle la glorieuse contre celui qui la manie ? C’est comme si le bâton voulait diriger la main qui le lève, comme si la verge prétendait mouvoir le bras qui la tient.
16 C’est pourquoi le Seigneur, l’Éternel-Cebaot enverra la consomption parmi ses robustes légions, et sous ses splendeurs flambera un brasier, pareil à un feu ardent.
17 La Lumière d’Israël sera un feu et son Saint une flamme, brûlant, dévorant jusqu’à ses épines et ses ronces, en un jour,
18 anéantissant de fond en comble la parure de sa forêt et de son verger, comme la consomption qui mine un malade.
19 Les arbres de sa forêt, sauvés de la ruine, seront faciles à compter : un enfant pourra les noter.
20 En ce jour, le reste d’Israël et les débris de la maison de Jacob ne demanderont plus un appui à celui qui les frappait, ils s’appuieront, en sincérité, sur l’Éternel, le Saint d’Israël.
21 Un reste, un reste de Jacob, retournera vers le Dieu puissant.
22 Oui, ton peuple, ô Israël, fût-il comme le sable de la mer, il n’y aura plus qu’un reste pour s’amender : la destruction est résolue, elle se précipite à bon droit.
23 C’est un arrêt de destruction que le Seigneur, Dieu-Cebaot, est en train d’exécuter sur la surface de toute la terre.
24 Voici donc ce que dit le Seigneur, Dieu-Cebaot : "N’aie pas peur, ô mon peuple qui habites Sion, de cet Achour qui te frappe avec la verge et lève le bâton sur toi, à la façon de l’Égypte.