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IV


Vers la fin du jour, Marguerite se trouvait dans sa chambre, et elle songeait tristement à tous les événements qui s’étaient succédé depuis quelques heures seulement.

Marguerite savait les projets de départ de son père, et son cœur se brisait quand elle venait à penser que, sous peu de jours, que le lendemain peut-être, il lui faudrait quitter ce pays, où elle se sentait retenue par des liens mystérieux et irrésistibles : quand cette amère pensée s’emparait de son esprit, l’image sombre et désespérée d’Octave passait devant elle, et ses yeux s’emplissaient de larmes.

Marguerite aimait Octave d’une sainte et pure amitié ; mais l’amitié d’une enfant naïve comme elle aboutit souvent à l’amour.

Depuis quelque temps surtout, la pauvre Marguerite éprouvait à l’approche d’Octave de singuliers symptômes qui jetaient bien souvent le trouble et