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la raison de Jeanne, lorsque leurs larmes furent apaisées, ce furent de part et d’autre les question sans fin.

Et François apprit ainsi par sa fille, en un long récit souvent interrompu, quelle avait été l’existence de celle qui avait porté son nom…

À son tour, il raconta sa vie, depuis le drame de Margency.

Et au moment où, enlacés, ils déposèrent sur le front pâle de Jeanne leur double baiser, il était près de minuit.


Le maréchal de Damville, après avoir assisté à l’investissement de la maison de la rue Montmartre, s’était empressé de regagner l’hôtel de Mesmes.

Il tenait les deux Pardaillan et se promettait de ne pas les laisser échapper.

En effet, la mort seule de ces deux hommes pouvait lui garantir sa propre sécurité. Ils étaient tous les deux possesseurs d’un secret qui pouvait l’envoyer à l’échafaud.

Lorsque, persuadé que le vieux Pardaillan avait suivi la voiture qui enlevait Jeanne de Piennes, le maréchal s’était décidé à rompre avec lui, il avait en même temps décidé de supprimer ce dangereux auxiliaire.

Il se privait ainsi d’un aide précieux.

Mais il y gagnait une certaine tranquillité en ce qui concernait ses prisonnières.

Damville s’était jeté dans la conspiration de Guise uniquement en haine de son frère : pour acquérir Damville, Guise avait promis la morte de Monrmorency. François mort, assassiné par quelque bon procès, Henri devenait le chef de la maison, l’unique