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encore : "Les personnes signalées ne sont pas venues."

Seul, le poste de Saint-Antoine n’envoya aucun rapport.


Ainsi, le maréchal de Montmorency, Loïse, Jeanne de Piennes et les deux Pardaillan étaient prisonniers dans Paris ! Damville qui, en attendant de pouvoir assassiner Charles IX, usait et abusait du crédit dont il jouissait auprès du jeune roi, Damville avait obtenu pour une durée de trois mois à charge d’inspecter les portes de Paris. Il n’avait pas eu de peine à démontrer que, dans les circonstances présentes, il fallait exercer une étroite surveillance sur tout ce qui entrait dans Paris.

Et le roi lui avait confié le redoutable emploi qui le faisait quelque chose comme gouverneur militaire de Paris.

A l’hôtel de Montmorency, l’existence s’écoulait sans incident. Il avait été convenu qu’on resterait enfermé sans veine tentative. Les portes de Paris ne pouvaient demeurer longtemps fermées, et, à la première occasion, le départ se ferait tout naturellement.

Une quinzaine de jours s’écoulèrent ainsi.

Le chevalier et le vieux Pardaillan sortaient presque tous les jours pour aller aux nouvelles et en prenant toutes les précautions nécessaires pour ne pas être reconnus.

Un soir, le routier, qui était sorti seul, rentrait à l’hôtel lorsque, dans la loge du suisse, il aperçut quelqu’un qu’il reconnut immédiatement : c’était le digne neveu de l’intendant de Damville.

"Que viens-tu faire ici ? gronda-t-il ?

— Monsieur l’officier, je viens… j’expliquais justement…

— Tu viens m’espionner, misérable !…

— Ecoutez-moi, de grâce ! balbutia Gillot.

— Point d’affaires ! Je vais te couper les oreilles."

Gillot se redressa et, très digne, prononça :

"Je vous en défie bien par exemple ! "

En même temps, il retira un