Page:Zéliqzon - Dictionnaire des patois romans de la Moselle, œuvre complète, 1924.djvu/95

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion
BER
BER
— 53 —

pèce, sorte, catégorie. S’emploie avec une nuance de mépris.

Berād [bȩrǟ.. M, N, S, bęrā I, P, bęrā-barō F], s. m. — 1o Bélier. S’emploie aussi comme injure. 2o Petit nuage S.

Bèrat [bęra M, N], s. m. — Baril.

Bèrbate [bęrbat M, bęrbǫt I, P], s. f. — 1o Petite vesce ; casse-lunettes, dont les pétales servaient à fabriquer une eau pour conserver la vue. 2o Loche (petit poisson de rivière).

Bèrbater [bęrbatēⁱ.. M, N, bęrbǫtę.. I, P, S], v. intr. — Barboter, patauger dans la boue.

Bèrbe [bęrp N, S], s. f. — Barbe. Voir Barbe.

Bèrbelāye [bęrbȩlǟy.. M, I, P], s. f. — Givre.

Bèrbelîn [bęrbȩlĩ M, I], s. m. — Épine vinette (Berberis).

Bèrbeuyon [bęrbœ̨yõ M, I, P], s. m. — 1o Petit barbeau. 2o Fleur de coudrier.

Bèrbiche [bęrbis̆ M, I, P, N, barbis̆-bęrbis̆ S], s. f. — Barbiche.

Bèrbieu [bęrbyœ̨.. M, I, P, N], s. m. — Barbier, coiffeur.

Bèrbis [bęrbi M, I, P, N, barbi-bęrbi F, bęrbi-bęrbü S, bǫrbit V], s. f. — Brebis. Ç’at lè ~ don bwin Dieu, c’est la b. du bon Dieu (c’est un homme pacifique). An n’ pālent meu tant d’eune ~ guèloūse qu’ n’an-n-èveusse quèques tèches, on ne parle pas tant d’une brebis galeuse qu’elle n'ait quelques taches (il n’y a pas de fumée sans feu). ~ que brāt, péd sè golāye, b. qui bêle perd sa bouchée. — I n’ faut qu’eune ~ galeūse po ampèster tortot l’tropé, il ne faut qu’une b. galeuse pour empester tout le troupeau S.

Bèrboser [bęrbǫzēⁱ.. M, I, P, N, (bęrbuzēⁱ Landremont), barbǫzę-bęrbǫzę.. S, bǫrbõze V], v. tr. — Badigeonner, barbouiller. Se dit de la figure. — Part. pass. : mal élevé V.

Bèrbosou [bęrbǫzu M, I], s. m. — Barbouilleur, mauvais peintre.

Bèrbote, Bèrbotè, voir Bèrbate, Bèrbater.

Bèrboyād [bęrbǫyǟ.. M, I, P, N, barbuyā F, barbuyǟ.. S, bǫrbuyā V], s. m. — Bredouilleur ; bavard ; celui qui ne sait la plupart du temps ce qu’il dit. ’L at pèrmis è i ~ de s’ repanre trōs fwès, il est permis à un b. de se reprendre trois fois S.

Bèrboyḗje [bęrbǫyēs̆.. M, I, P, N, barbuyas̆ F, barbuyēs̆ S, bǫrbuyēs̆ V], s. m. — Barbouillage.

Bèrboyeu [bęrbǫyœ̨.. M, I, P, N, barbuyi F, S, bǫrbuye, -yœ V], v. tr. — Barbouiller en parlant, marmonner, parler à tort et à travers. ’L ont ène si bone longue, is borbouyont tant qu’is f’rénent bète qwète montḗnes insōne, elles ont une si bonne langue, elles bavardent tant qu’elles feraient se battre quatre montagnes ensemble V.

Bèrboyou [bęrbǫyu.. M, I, P, N, barbuyā F, barbuyu S], s. m. — Peintre, badigeonneur.

Bèrbus [bęrbü S], s. f. — Brebis. Voir Bèrbis.

Bèrchon [bęrs̆õ V], s. m. — Cruche.

Bèrçwḗre [bęrswēr M, I], s. f. — Berceau. Voir Bīhhe.

Bèrdak, Bèrdi(k), Bèrdin, Bèrdo, voir Beurdi-Beurda.

Bèrdèle [bęrdęl P], s. f. — 1o Broche de la bobine du rouet. 2o Mauvaise langue. Voir Beurdèle.

Bèrdouye [bęrduy V], adj. — Bredouille. Voir Beurdouye.

Bèrègne [bęręñ M, I, P, N, S], s. f. — Jument inféconde ; mauvaise jument ou mauvais cheval. Choch come ène ~, sec comme une vieille rosse P. — Ce mot s’emploie aussi comme injure.