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BAH
BAL
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Bahuti [bähüti M], s. m. — Ouvrier qui fabrique des bahuts, des coffres.

Bāji, Bājieu, voir Bāhieu.

Bājote [bājǫt F], s. f. — Danse du baiser. On l’annonce comme telle, lorsque danseurs et danseuses ont pris leurs places. Alors le danseur a le droit d’embrasser sa danseuse. Jè dans’rons la ~ assone, nous danserons la Bājote ensemble.

Baké [bakēⁱ.. I], s. m. — Sorte de maladie du blé.

Baké [bakēⁱ.. M, N, bǫkę.. I, P, bakę-bats̆ę-batyę.. S, bǫkę V], adj. — Boiteux. Voir Bakèsse.

Bakenād [baknǟ.. S], s. m. — Celui qui fait sa besogne à moitié.

Bakenè [baknę.. S], v. intr. — Faire sa besogne à moitié.

Bakenīre [bäknīr.. M, N, S], s. f. — 1o Chambre à grande cheminée où l’on fume le lard. Voir Sachwḗr’. 2o Vieille maison en ruines.

Baker [bakēⁱ Landroff], v. intr. — Boiter. Voir Bakèsser.

Baker [bakēⁱ.. M, N, S, bǫkę.. I, P], v. tr. — Tinter. Se dit d’une cloche qu’on sonne seule, d’une manière continue, en tirant la corde à petits coups secs, par ex. pour un incendie, pour annoncer la petite messe, pour aller se confesser.

Bāker [bākę-bāᵒkę.. S], v. intr. — Rester bouche bée. Voir Bauker.

Bakèsse [bakęs S], s. f. — Bécasse. Voir Bèkèsse.

Bakèsse [bakęs M, N, bǫkęs I, P], adj. et s. — Boiteux. Voir Baké.

Bakèsser, Bakèssieu [bakęsēⁱ-bakęsyœ̨.. M, N, bǫkęsę.. I, P, V, bakęsi-bats̆ęsi S], v. intr. — Boiter.

Bakèssieu [bakęsyœ̨ M, N], v. tr. — Refouler, recourber.

Bakeū [bakœ̄ N], s. m. — Tocsin.

Bakḗye [bakēy S], s. f. — Becquée. Voir Bècāye.

Bakhoūse [bakhūs M (passim)], s. f. — Chambre à four.

Bakiād [bakyǟ M, N], s. m. — Celui qui frappe.

Bakiāte [bakyǟt Hèmilly], s. f. — Breloque.

Bakieu [bakyœ̨ M], v. intr. — Frapper à petits coups. Voir Baker.

Bakieu [bakyœ̨ M], v. intr. — Travailler du métier de bûcheron. ~ au boūs, aller travailler au bois.

Bakīle [bakīl S, V], s. f. — Poutre placée sur un puits, à laquelle on attache un seau. Voir Baucule.

Bāklèsse [bǟkles M, N, (bōlęs Pontoy), bālęs S], s. f. — Dégât que l’on fait dans un champ en s’y couchant. Voir Bālèsse.

Bakté [baktēⁱ M], s. m. — Brocheton.

Bāl [bǟl.. gén.], s. m. — Bal. Is-ont pèyeu l’ ~ èt j’èvans pèyeu lés vialons, ils ont payé le b. et nous avons payé les violons (nous avons contribué tous les deux).

Balan [bälã.. M, N, F, S], s. m. — 1o Battant d’une cloche. 2o Élan, effort, impulsion, mouvement de projection en avant. Éte sus l’ ~, ne savoir quel parti prendre. <span class="coquille" title="2o">3o Être sur le point de faire quelque chose. Is sons sus l’ ~ de s’ mèrieu, ils sont sur le point de se marier.

Balance [bälãs.. M, N, S], s. f. — Partie de la voiture. Voir Ché.

Balanci [bälãsi.. S], v. tr. — Balancer. Voir Bèlancieu.

Balançwḗre [bälãswēr.. gén. (balãse V)], s. f. — Balançoire.

Bale [bal F], adj. — Belle. Voir .

Bāle [bǟl.. gén.], s. f. — 1o Grande boîte que portaient anciennement sur le dos les marchands ambulants ; ballot de marchandises. 2o Balle, boule de plomb, pelote à jouer.

Baler [balēⁱ.. M, N, bǫlę.. I, P, balę.. S], v. intr. — Fouler aux pieds, piétiner, marcher sur. Ne bale meu sus mè roūbe, ne marche pas sur ma robe. Voir Boler.