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Antripoyeu [ãtripǫyœ̨.. M, I, P, N], v. tr. — Emmêler, entortiller.

Antrouwander [ãtruwãdēⁱ.. M, I, N], v. tr. — Rendre paresseux.

Antroūyeu [ãtrūyœ̨.. M, I, P, N, ãtūyi S, ẽtūye, -yœ V], v. tr. — 1o Emmêler, entremêler. — L’èhhévote dé fi ot intoūyée, l’écheveau de fil est emmêlé V. 2o Égarer.

Antūde [ãtǖt M, I, P, N], v. tr. — Tordre. — Part. pass. antidu N, tordu.

Antūdi [ãtǖdi N], s. m. — Mauvais sujet.

Antūnād [ãtǖnǟ.. gén.], adj. — Importun.

Antūner [ãtǖnēⁱ.. gén.], v. tr. — 1o Étourdir, assourdir par une conversation trop bruyante, par le bruit ; importuner, ennuyer. 2o Enivrer. Part. pass. : qui a perdu la tête pour avoir trop bu.

Antūse [ãtǖs M, I, P, N], s. f. — Prétexte, tournure mensongère.

Antwène [ãtwęn gén.], n. pr. — Antoine.

È lè Sint-Antwène,
Le r’pès d’i mwène,
È lè Sinte Luce,
Lo saut d’eune puce.

À la St-Antoine, (les jours augmentent) du repas d’un moine, à la St-Luce, d’un saut d'une puce.

Anut [anü F], adv. — Hier. Voir Ènut.

Anvanter (s’) [ãvãtēⁱ M], v. intr. — S’éventer. Se dit des liqueurs.

Anvaye [ãvay M, N, ãvǫy I, P, avǫy-avuy-ãvuy F, ãvǫy-ãvōy-ãvuy S, ēwey-ẽwǫy V], loc. adv. — En route, dehors, parti, disparu.

Anvayeu [ãvayœ̨ M, N, ãvǫyę I, ãvǫyę-ęvǫyę P, avǫyi F, ãvayi-ãv(u)yi S, ẽvuye, -yœ V], v. tr. — Envoyer.

Anvayu [ãvayü M, N, ãvǫyü I, P], s. m. — Nom que les écoliers donnent au bâtonnet pointu aux deux bouts, qu’on lance au moyen d’un coup sec sur un de ces bouts. Voir Beuye.

Anvḗch, voir Anvḗhh.

Anvḗhh [ãvēχ M, I, P, N, ẽvēχ-ĩvēχ S, ẽvyęχ V], s. m. — Envers, l’opposé de l’endroit. — An-n-invḗhh, è r’l’invièhh, à l’envers. Voir Ranvḗhh.

Anvelemé [ãvȩlmēⁱ.. gén. (ẽvęlmę V)], adj. — Enragé, endiablé, animé d’une ardeur extrême.

Anvḕye [ãvę̄y M, I, P, N], s. m. — Envi. — Is vont d’ ~, ils vont à l’e., à qui mieux mieux.

Anvḕye [ãvę̄y M, I, P, N], s. f. — 1o Petit morceau de peau qui se soulève à la naissance de l’ongle. 2o Petit filament en spirale qui croit sur certaines plantes, par ex. la vigne. 3o Tache naturelle sur la peau.

Anvieu [ãvyœ̨.. gén.], v. tr. — Envier.

Anvieus [ãvyœ̨.. M, I, P, N], s. m. — Envers. — L’ ~ at pus bé qu’ l’andreūt, l’envers est plus beau que l’endroit.

Anvieus [ãvyœ̨.. M, I, P, N, ẽwā V], prép. — Envers, à l’égard de. ~ lu, envers lu.

Anvious [ãvyu.. gén.], adj. — Envieux. Les a. ne sont jèmās contants, les e. ne sont jamais contents.

Anvioūseté [ãvyūstēⁱ.. gén. (ẽvyūstę V)], s. f. — Envie, convoitise.

Anvouye, voir Anvaye.

Anvouyi, voir Anvayeu.

Anvoye, Anvoyè, voir Anvaye, Anvayeu.

Anvoyu, voir Anvayu.

Anwārāye (Lè groūsse) [ãwǟrǟy M], s. f. — Titre d’un ouvrage en patois messin, imprimé en 1615 par A. Fabert. Pour les uns, a. signifierait « enamourée », pour d’autres, une a. serait une forte fille de campagne, bien charpentée, une grosse mafflue ; a. signifierait aussi : vache en fureur qui va au taureau.

Anwī [ãwī V], n. pr. — Angwiller, vill. de l’arr. de Sarrebourg.