Page:Zéliqzon - Dictionnaire des patois romans de la Moselle, œuvre complète, 1924.djvu/657

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
SEC
— 615 —

sauve. — I n’ manjreu m’ in bichèt dè saⁱ touci, il ne mangera pas un bichet de s. ici (il n’y fera pas long feu). Lo sā gote, sīne dé piō, le s. goutte, signe de pluie V.

Sè [ gén.], pron. poss. f. — Sa.

Sèbat [sęba M, N, sębǫ I, P, sabǫ S, sǫbo V], s. m. — 1o Sabot (au propre et au figuré). Mate lo ~, mettre le s. (enrayer une roue). Voir Ché. Èle è cāssé s’ ~, elle a cassé son s. Se dit d’une fille enceinte. — D’în sobot i sāte sis ène sèvète, d’un s. il saute sur une savate (coq-à-l’âne). 2o Mauvais instrument.

Sèbater [sębatēⁱ.. M, N, sębǫtę.. I, P, sǫbotę V], v. intr. — Faire du bruit en marchant avec des sabots.

Sèbatieu [sębatyœ̨ M, N, sębǫtyę I, P, sabǫtyi S, sǫbǫte V], s. m. — Sabotier. Cordonieu, mau chaussé, sèbati, ca pis, cordonnier, mal chaussé, sabotier, encore pis.

Sèbèt [sębę gén.], s. m. — 1o Grand bruit accompagné de désordre ; dispute. Tantoūt, j’èrā l’ ~ d’ mè mḗre èt de m’ pḗre, ce soir, j’aurai le s. de ma mère et de mon père (je serai disputé par eux). C. H., VI, 71. 2o Sabbat (nom que l’on donne à un enfant remuant). 3o Nom injurieux que l’on donne à une femme méchante, acariâtre, malpropre, échevelée. 4o Lieudit assez fréquent (lieu où se fait le sabbat).

Sèbot, Sèbotè, Sèbotiè, voir Sèbat, Sèbater, Sèbatieu.

Sèboūler [sębūlēⁱ.. M, I], v. tr. — Jeter des pierres.

Sèc [sęk M, I, P, N, sak F, sęk-sęs̆-s̆ęs̆ S, s̆ęs̆-sǫk V], s. m. — 1o Sac. I ~ sans fond (personne qu’on ne peut rassasier). I ~ è vîn, un s. à vin (un ivrogne). ’L è l’ ~, il a le s. (il est riche). Dreumîn come i ~, dormir comme un s. (dormir profondément). — I n’ot m’ bḗte dons s’ chèch, il n’est pas bête dans son sac (quand il s’agit de ses intérêts). Cḗt’ qué tyint l’ chèch ot āssi coupābe qué cḗt’ qué mot d’dons, celui qui tient le s. est aussi coupable que celui qui met dedans. D’în chèch dé chorbons i n’in sèrāt pwint sātè fiès d’ bianche fèrīne, d’un sac de charbons il ne saurait sortir de la blanche farine (bon chien chasse de race) V. 2o Estomac du porc.

Sècāye [sękǟy S], s. f. — Ce que peut contenir un sac. Voir Sèkḗje.

Sécenād [seznā V], s. m. — Personne qui est difficile pour la nourriture. Voir Seucegnād.

Sécenè [seznę V], v. intr. — Manger sans appétit, du bout des dents, presque avec dégoût. I n’ minje mi dé bon kḗr’, i n’ fèt qué d’ ~, il ne mange pas de bon cœur, il ne fait que manger du bout des dents.

Sèch, voir Sèc.

Sèchat [sęs̆a M, N, S, sęs̆ǫ I, P, sas̆ǫ F], s. m. — Petit sac. Voir Chèchat.

Sèchāye [sęs̆ǟy.. M, I, P, N], s. f. — Contenu d’un sac.

Sèchot, voir Sèchat.

Sèchu [sęs̆ü S], s. m. — Séchoir. Voir Chachu.

Sécier [sesye, -yœ V], v. tr. — Sucer. Voir Seucieu.

Sècogneu [sękǫñœ̨.. M, I, P, N], v. tr. — 1o Abîmer qqch. ; gâcher un ouvrage. 2o v. intr. Mal travailler.

Secouwate [s(ȩ)kuwat-ęskuwat-ęskuyat S], s. f. — Panier à salade. Voir Caye-salāde.

Secouyeu [s(ȩ)kuyœ̨.. M, I, P, ęskǫwaⁱ F, askuyi-ęskuyi S, ęskuwę V], v. tr. — Secouer. Quand-on-n-askoūye sés-āles, on péd sés pieumes,