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Annayemant [ãnaymã M, N, S, ãnǫymã I, P, anǫymã F], s. m. — Ennui. — Awer de l’~, avoir de l’ennui ; s’ennuyer.

Annayeu [ãnayœ̨.. M, N, S, ãnǫyę I, ãnǫyę-ęnǫyę P, anoyi F, ẽnǫye, -yœ̨ V], v. tr. — Ennuyer. — Quand-an trèvèye, on-n-at quite de s’~, quand on travaille, on est quitte de s'ennuyer (on ne s’ennuie pas).

Annayous [ãnayu M, N, S, ãnǫyu I, ãnǫyǫw P], adj. — Ennuyeux.

Annèrbè [ãnęrbę V], adj. — Plein d’herbes. Voir Anhèrbé.

Anneuhh [ãnœ̨χ N], s. m. — Individu dont on ne peut se débarrasser, importun.

Annipé [ãnipēⁱ M], adj. — Équipé.

Annolaye, voir Annalaye.

Annōlieu, voir Annoūlieu.

Annoūlieu [ãnūlyœ̨.. M, I, P, ãnōᵘlyœ̨-ãnūlyœ̨ N], v. tr. — 1o Enduire d’huile. 2o Donner l’extrême-onction.

Annovré [ãnǫvrēⁱ.. gén. (anuvraⁱ F, ẽnǫvrę V)], adj. — Qui a du travail à faire, qui est occupé. — V’ ateūz mout ~, vous êtes très occupé.

Annoyance, voir Annayance.

Annoyè, voir Annayeu.

Annuhhner (s’) [ãnüχnęⁱ.. S], v. pron. — S’approvisionner d’une chose, mais en petite quantité. — J’n’avōs pus d’ salāde, on m’an-n-è bèyi po m’an-n-a., je n’avais plus de salade, on m’en a donné pour en avoir une petite provision.

Annut, voir Annayance.

Annutieu (s’) [ãnütyœ̨ N], v. pron. — S’attarder pendant la nuit. Voir Ènutieu.

Annoyous, voir Annayous.

Anonci [anõsi F, S], v. tr. — Annoncer. Voir Ènoncieu.

Ānōs [ānō S], n. pr. — Aulnois. Voir Auneūs.

Anouvraⁱ, voir Annovré.

Anoyant, voir Annayant.

Anoyemant, voir Annayemant.

Anoyi, voir Annayeu.

Anquawé [ãkawēⁱ-ãkǫwēⁱ.. M, N, ãkǫwę.. I, P, F], adj. — Accouplé. Se dit de deux chiens.

Anquawer [ãkawēⁱ-ãkǫwēⁱ M, ãkǫwę.. I, P, ãkǫwaⁱ-ãbakǫwaⁱ F, ãkawę.. S], v. tr. — 1o Arracher une plante de terre de manière qu’il n’y a que les feuilles qui restent dans la main. — Lè porate at anquawāye, le poireau est mal arraché. 2o Casser un couteau de sorte que l’on ne retient que le manche.

Anquower, voir Anquawer.

Anqwètelūre [ãkwętlǖr.. M, I, P, N], s. f. — Ensemble de quatre bâtons qui servent au tisserand à monter sa pièce. — Éte prîns dans lés-a., être embarrassé, ne pouvoir se débrouiller, ne pouvoir se tirer d’affaire.

Anrayeu [ãrayœ̨.. M, N, S, ãrǫyę I, P, arǫyi F], v. tr. — 1o Commencer à labourer une pièce de terre, faire le premier sillon. 2o Commencer une besogne, un ouvrage quelconque.

Anrayi [ãrayi S], adj. — Embourbé.

Anrayu [ãrayü M], s. m. — Enrayure, appareil qui sert à enrayer une voiture. Voir Èrayu.

Anrèjeu [ãręjœ̨ M, N, ãręji-ęręję-ęrǫji P, araji F, ãraji-ãręji S, ẽrejye, -yœ V], v. intr. — Enrager.

Anrḗne [ãrēn N], s. f. — Partie du harnais que l’on place sous la queue.

Anrené [ãrnēⁱ.. M, I, ęrnę̄ⁱ P], adj. — 1o Qui a mal aux reins, qui est fatigué, éreinté. 2o Mal bâti ; estropié. 3o Enrhumé. 4o Amaigri.

Anrḗte [ãrēt gén. (āryęt V)], adj. — 1o Impatient, pressé. 2o Obstiné, entêté. — ~ come i baudat, e. comme un âne.