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Garçon qui, au jeu de quilles, renvoie les boules et redresse les quilles.

Regueyaumer [r(ȩ)gȩyōmēⁱ.. M, I, P, N], v. tr. — 1o Rabrouer. I l’ è rūd’mant r’gueyaumé, il l’a rudement rabroué, il l’a très mal accueilli. 2o Couvrir de confusion.

Regugni [r(ȩ)güñi F], v. tr. — Fouler un membre. Voir Rekeugneu.

Reguianer, voir Guianer, v. tr. — Glaner une deuxième fois.

Reguicheu [r(ȩ)gis̆œ̨.. gén.], v. tr. — 1o Retenir ; saisir ; empoigner ; rattraper. 2o Repousser ; remettre qqn. à sa place ; faire dévier un objet V. I v’lōr èm’ bète ; ’l ovōr lancié s’ cōp, j’ li è r’guichié s’ boton ovon lo myin, il voulait me battre ; il avait lancé son coup, j’ai repoussé son bâton avec le mien.

Reguichote [r(ȩ)gis̆ǫt V], s. f. — Réplique.

Règuieu [ręgyœ̨.. M, I, P, N], v. intr. — Jouer à la glissade.

Rḗguieu [rēgyœ̨.. M, I, P, N], v. tr. — Régler ; tracer des lignes.

Reguîncheu (so) [r(ȩ)gĩs̆œ̨.. M, I, P, N, ragẽs̆i F], v. pron. — S’habiller proprement.

Reguinè [r(ȩ)ginę V], v. tr. — Lorgner, regarder à la dérobée.

Reguîngate, Reguîngote [r(ȩ)gĩgat M, r(ȩ)gĩgǫt I], s. f. — Redingote.

Règuionant (tot) [ręgyǫnã V], loc. adv. — Se dit d’objets réunis en grande quantité.

Règuīsu, voir Règwīsu.

Reguiyi, Reguiyou, voir Regueuyeu, Regueuyou.

Règūyeu [ręgǖyœ̨ M, N], v. tr. — Aiguiser. Tyins, val mè coū, règūye tè sarpe, tiens, voilà ma pierre à aiguiser, aiguise ta serpette.

Règuiu [ręgyü S], s. m. — Glissoir.

Règwīsu [ręgwīzü M, I, ręgīzü P], s. m. — Pierre à aiguiser.

Rehanter [r(ȩ)hãtēⁱ.. M, I, P, N, S], v. intr. — Reprendre l’habitude.

Rèhāssi, voir Rehaussieu.

Rehaussieu [r(ȩ)hōsyœ̨.. M, N, ręhōsyę I, P, F, rahāsi-ręhāsi S], v. tr. — Rehausser. ’L ont r’haussieu zoute mauhon, ils ont rehaussé leur maison. I r’hausse sés sarmates, il rehausse ses sarments. ~ dés mats, r. des mots, les prononcer distinctement et à haute voix.

Rehècheu [r(ȩ)hęs̆œ̨.. M, I, P, N], v. tr. — Retirer ; relever ; rechercher. ~ lè mèriāye, r. la mariée. Au sortir de l’église, la mère du marié, ou à son défaut une proche parente, attend, sur le seuil de la maison où se fait la noce, la mariée, et lui remet, selon sa fortune, une pièce d’or ou d’argent. Dans d’autres villages, cette formalité se fait à la fin du repas, avant la danse. Les jeunes gens et les jeunes filles s’emparent alors de la mariée, et le marié, pour entrer en possession de sa femme, est obligé de racheter la mariée.

Rehèle [r(ę)γęl P], s. f. — Ridelle de voiture.

Rehèner [r(ȩ)hęnēⁱ.. M, I, P, N], v. tr. — Ensemencer de nouveau.

Rehèper [r(ȩ)hępēⁱ.. M, I, P, N], v. tr. — Reprendre.

Rehèper [r(ȩ)hępēⁱ.. M, I], v. tr. — Repasser ; traverser de nouveau. ’L è r’hèpé l’ru, il a repassé la rivière.

Reheu (fāre) [r(ȩ)hœ̨ M, I, N], loc. verbale. — Être à bout d’arguments (ne savoir plus rien dire que Heu, Heu).

Rèhhāfḗye, voir Rèhhaufiḕye.

Rèhhār [ręχār V], v. intr. — 1o Laisser reposer un liquide. L’ āwe lè ot brouyīe, fāt lè lèhhier ~, cette eau est troublée, il faut la laisser déposer. 2o Diminuer de volume en séchant. Sé vos v’loz immounè tortot lo fwin lè d’ène chorḗye, fāt qu’ vos otondinhhe qu’ ’l otéhhe rèhhè, si