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è sovant dès crates au cul, l’â. qui s’étrille a souvent des crottes au c… Lés-ā. que s’treuyent zous mimmes n’ sont wā treuyeus, les â. qui s’étrillent eux-mêmes ne sont guère étrillés. Voir Rèté. 2o Chevalet sur lequel les scieurs de long fixent la pièce de bois qu’ils doivent débiter.

Anḗ [anē F], s. m. — Anneau. Voir Èné.

Anèbotisse [anèbǫtis V], s. m. — Anabaptiste. Hāte guèys, anèbotisse, qué grète sès pices (allusion aux anabaptistes qui demeurent dans la ferme appelée Haute Guèys (Haute Chèvre), près de Lorquin, arr. de Sarrebourg).

Anècdake [änękdak M, N], s. f. — Anecdote, aventure.

Ānerḕye [ǟnrę̄y M, N], s. f. — Un rien, très peu de chose.

Anḗte [anēt M, ǫnēt I, P, N, S, unęt F], adj. — Honnête, aimable, poli, raisonnable, convenable. ’L è i-n-a. guḗje, il a des gages convenables. V’ateūz beun ~, vous êtes bien aimable.

Aneut [anœ F], adj. — Aujourd’hui. Voir Ènut.

Anèvrisse [änęvris M], s. m. — Coup de sang.

Anḗye [anēy F], s. f. — Année. Voir Ènāye.

Ānḗye [ānēy S, V], s. f. — Aune. Voir Aune.

Anfé [ãfēⁱ M, I, P, N, S], s. m. — Enfer. Lo fi va an-n-a., le fil va en e. (il saute hors du crochet du rouet). N’awer pas pus d’repoūs qu’eune jans an-n-anfé, n’avoir pas plus de repos qu’une personne en e. On dit aussi Nanfé.

Anfèmer [ãfęmēⁱ.. M, I, P, N], v. tr. — Avoir faim. Vaut mious fāre ’i bwin r’pès qu’ d'an-n-anfèmer dous’, il vaut mieux faire un bon repas que deux où l’on ne mange pas assez. — Part. pass. : affamé, famélique, glouton, gourmand.

Anfèracheu [ãfęras̆ēⁱ M], adj. — Devenu farouche.

Anfèrènè, Anfèreuner [ãfęrœ̨nēⁱ M, ãfęręnę.. I, P, ãfęręnœ̨-ãfęrœ̨nœ̨ N], v. tr. — Enfariner, saupoudrer de farine.

Anfèrnawé [ãfęrnawēⁱ-ãfęrnǫwēⁱ M, fęrnǫwaⁱ F], adj. — Noué par tous les bouts, difficile à défaire, en désordre. Se dit surtout du fil, de la ficelle, etc.

Anfeumer [ãfœ̨mēⁱ.. M, I, P, N], v. tr. — Fumer, par ex. un porc.

Anfeurhalé [ãfœ̨rγalēⁱ M], adj. — Qui a un grief contre qqn.

Anfeurnāhieu [ãfœ̨rnǟγyœ̨ M, N, ãfęrnāγyę.. I, P, F, ãfœ̨rnǟγi-ãfœ̨rnāγi S, ẽfurnāγye, -yœ V], v. tr. — 1o Tourmenter, faire endêver. — Part. passé : qui s’emporte vite, endiablé, forcené, suppôt du diable. 2o v. intr. Être pressé, affairé, vouloir faire son ouvrage trop vite.

Anfeurnājieu, voir Anfeurnāhieu.

Anfeutener, Anfeutieu, Anfeutriyeu [ãfœ̨tnēⁱ.., ãfœ̨tyœ̨, ãfœ̨triyœ̨.. M, I, P, N], v. tr. — 1o Exciter une personne contre une autre. 2o v. intr. Envenimer, en parlant d’une plaie.

Anfeuyemant [ãfœ̨ymã M, N, ãfęymã I, P, ãfīmã S, õfīmõ V], s. m. — Gonflement.

Anfeuyeu [ãfœ̨yœ̨-ãfǫyœ̨ M, ãfœ̨yę I, P, ãfǫyœ̨ N], v. tr. et intr. — Garnir de feuilles. Val lo boūs qu’anfeuye, voilà le bois qui se couvre de feuilles.

Anfèyemant, Anfīemant, voir Anfeuyemant.

Anfieu [ãfyœ̨.. M, I, P, N, S, ãflaⁱ F, õfyę V], v. tr. — Enfler.

Anfīemant, voir Anfeuyemant.

Anfihhnè [ãfiχnę Marieulles], v. tr. — Panser, guérir.

Anfilāye [ãfilǟy.. M, I, P, N, S], s. f. — Rangée, bande. È l’~, à la file, sans désemparer.

Anfiler [ãfilēⁱ.. M, I, P, N], v. tr. — Enlever le morfil. Voir Rèfiler.