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Pingnāye [pẽñǟy.. M, I, pēñāy P, F, pēñǟy-pẽñǟy N, pēñī S], s. f. — Peignée (action de battre ou de se battre).

Pingne [pẽñ M, I, pēñ P, F, S, pẽñ-pēñ N, pēn V], s. m. — 1o Peigne. ~ de loup, chardon à foulon. 2o Peigne muni de dents, entre lesquelles on met le fil afin de l’enrouler régulièrement sur la bobine.

Pingneu [pẽñœ̨.. M, I, pēñę.. P, F, S, V, pẽñœ̨-pēñœ̨ N], v. tr. — Peigner. I s’ pingne èva s’ rèté, il se peigne avec son râteau (il est ébouriffé). On n’ pieut ~ i diāle qu’ n’è pwint d’ chāws, on ne peut p. un diable qui n’a pas de cheveux (on ne peut rien prendre où il n’y a rien).

Pingnu [pẽñü M, I, pēñü P, pēñü-pẽñü N], s. m. — Peignoir (robe de femme qui se porte en déshabillé).

Pinir [pinīr S], v. tr. — Punir. Voir Peunir.

Pînguieu [pĩgyœ̨ N], v. intr. — Crier. Se dit des oiseaux.

Pînguion [pĩgyõ M, N], s. m. — 1o Ardillon d’une boucle. 2o Onglée (Gorze).

Pînguion [pĩgyõ M, N], s. m. — Épinoche. Voir Pîndjè.

Pinje [pẽs̆ M, I, N], n. pr. — Pange, vill. de l’arr. de Metz.

Pînjon [pĩjõ V], s. m. — Pigeon. Voir Pijon.

Pînke [pĩk.. S, V], s. f. — Épine. Voir Peune.

Pinne [pẽn M, I, pēn P, pēn-pẽn N], s. f. — Peine.

Pinne [pẽn M, I, pēn I, P, F, V, pēn-pẽn N], s. f. — 1o Panne (pièce de bois posée horizontalement sur la charpente d’un comble). 2o Poutre ; poutrelle ; branchage. ~ de hāye, branchage coupé dans une haie ; ~ fḗtiḗre, p. faîtière (poūre fḗtīre Vergaville).

Pinoches, voir Pinaches.

Pînson [pĩsõ.. gén.], s. m. — Pinson. Ranvayeu come i ~, éveillé comme un p. Lo ~ rudeuye dḕye lè mauhon, ç’at ca po don freūd, le p. rudoie (crie) derrière la maison, c’est encore pour du froid. Quad l’~ fāt pī ! pī !, ’l ènonce don freūd, quand le p. fait pi ! pi !, il annonce du froid.

Pinte [pẽt gén.], s. m. — Peintre.

Pînte [pĩt.. gén.], s. f. — Pinte (mesure de liquides) ; cruche en grès ou en étain. ~ d’ anche, collation que l’on fait après avoir soutiré le jus du raisin tassé et pressé dans la cave, après la vendange.

Pinter [pẽtēⁱ.. M, I, P, N], v. tr. — Peindre.

Pinteūre [pẽtœ̄r M, I, P], s. m. — Peintre, badigeonneur. Voir Pintou.

Pintirou [pẽtiru S], s. m. — Teinturier.

Pintou [pẽtu.. M, I, P, N], s. m. — Peintre. Voir Pinteūre.

Pintous [pẽtu Brulange], adj. — 1o Qui est enduit de peinture. 2o Pâteux. Lè tāte at pintoūse, la tarte est p. (faite de pâte brisée).

Pinule, Pinune [pinül-pinün M, N, S], s. f. — Pilule.

Piō [pyō V], s. f. — Pluie. Voir Piāwe.

Piochote [pyǫs̆ǫt I, P], s. f. — Serfouette. Voir Piachate.

Piōle, voir Pioūne.

Piomb [.. gén.], s. m. — Plomb. ’L at pesant come i sèc de ~, il est pesant comme un sac de p. ’L è j’té s’ ~, il a jeté son p. (il a sondé une affaire). Lè poūre breule, lo ~ fiūte, la poudre brûle, le p. siffle (se dit d’une balle qu’on vient de tirer).

Piombāye [pyõbǟy.. M, I, P], s. f. — Trou pratiqué dans la terre dans laquelle descend la pierre du pressoir. Voir Chaucu.