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blanc et le lamium pourpre. ’L at è nate ~ èt nate pāte, il est à notre p. et à notre pâte (nous lui donnons à manger) Famille ridicule, I, 6. ’L è minjeu s’ ~ bianc l’ premîn, il a mangé son p. blanc le premier (il est tombé dans la misère après avoir été riche). ’L an sét pus que d’ minjeu don ~, il en sait plus que de manger du p. (il est rusé). ’L è pus d’ lè mwintieu d’ so ~ cut, il a plus de la moitié de son pain cuit (il est très âgé). I n’ faut m’ cūre don pin lo jo dés moūts, lè brḗse dans l’ fohh s’ chinje an gueuyats, il ne faut pas cuire de p. le jour des morts, la braise dans le four se change en ossements.

Don pin èt don vîn,
Ç’at l’ règal dés-èmîns.

Du pain et du vin, c’est le régal des amis.

Bwin pin tanre,
Qu’ t’as bwin è panre ;
Si t’ateūs vieus cut,
J’an panreūs ca pus.

Bon pain tendre, que tu es bon à prendre ; si tu étais vieux cuit, j’en prendrais encore plus.

Èvieu d’ groūs pin,
On n’ meurt m’ d’ fin.

Avec du gros pain, on ne meurt pas de faim. — Minjons tojos note nār ~ l’ prémé, mangeons toujours notre pain noir le premier. I n’è pis d’ ~ chouwè on vonte, il n’a plus de p. essuyé au ventre (il n’a plus de patience) V. 2o Ce que le pressoir peut contenir de raisins que l’on veut presser.

Pinache [pinas̆ Pontoy], s. m. — Fruit de l’aubépine. Voir Patche.

Pinaches [pinas̆ M, N, pinǫs̆ I, P], s. m. pl. — Épinards.

Pinamboūle [pinãbūl M, I], s. m. — Topinambour.

Pînçate [pĩsat.. M, N, S, pĩsǫt.. I, P, F, V], s. f. — Pincette. Bāhieu è lè ~, baiser à la p. (donner un baiser à quelqu’un en lui pinçant en même temps les deux joues).

Pînce [pĩs.. gén.], s. f. — Pince, pincette.

Pîncḗje [pĩsēs̆.. gén.], s. m. — Pinçage.

Pîncḗle [pĩsēl V], s. f. — Coccinelle. Voir Picḗle.

Pincḕre [pẽsēr F?'], s. f. — Tricot d’ouvrier, sorte de chandail.

Pîncḗye, voir Pînciḕye.

Pînchād [pĩs̆ǟ.. gén.], s. m. — Criard.

Pîncheu [pĩs̆œ̨.. gén.], v. intr. — 1o Crier, faire entendre un son désagréable à l’oreille ; chanter sur un ton aigu. 2o Rire aux éclats V.

Pînchiāye [pĩs̆yǟy.. gén.], s. f. — Cri aigu.

Pîncieu [pĩsyœ̨.. gén.], v. tr. — Pincer. I faut ~ sèt’ fwès sè langue d’vant d’ pāler, il faut p. sept fois sa langue avant de parler.

Pînciḕye [pĩsyę̄y.. M, I, P, N, pĩsēy S, V], s. f. — Pincée (ordinairement de tabac).

Pînçon [pĩsõ.. M, I, P, F, N], s. m. — 1o Cloque sanguinolente qui provient d’une meurtrissure. 2o Onglée.

Pinde [pẽt M, I, P, N], v. tr. — Peindre.

Pîndjè [pĩdję S], s. m. — Épinoche. Voir Pînguion.

Pine [pin F, S], s. f. — Épine. Voir Peune.

Pinèdjète, Pinègrète, voir Pinèguète.

Pinèguète [pinęgęt-pinęgręt V, pinędjęt S], s. f. — Petite fille délicate, chétive, mais très remuante.

Pinḗle [pinēl S], s. f. — Prunelle. Voir Peunèle.

Pinèsse [pinęs V], s. f. — Pin. Lo bōs d’ ~ ot di manre bōs, i brēle trop vite, le bois de pin est du mauvais bois, il brûle trop vite.