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Patche [pats̆-pas̆, pœ̨ts̆ęl N], s. f. — Cenelle. N’ minje pwint d’ ~, t’ èrés dés puces, ne mange pas de c., tu auras des puces. Voir Peutchèle, Pîmpache, Tonate.

Patchi [pats̆i M, N], s. m. — Buisson d’aubépines.

Pātchi, voir Pātier.

Patchot [pats̆ǫ S], adv. — Partout. Voir Pèrtot.

Pat-de-seris [pa d(ȩ) sri M, N], s. m. — Oise troglodyte.

Pāte [pǟt.. gén.], s. f. — Pâte. Voir Pin.

Patḗje [patēs̆ M, N, pǫtēs̆.. I, P, F], s. m. — Potage.

Patèkesse [patękęs M, pǫtękęs I], s. m. — Espèce de fromage cuit.

Patelaⁱ [patlaⁱ F], v. tr. — Faire des paquets, au jeu de cartes.

Pater [patēⁱ.. M, N, S, pǫtę I, P, F, V], v. tr. et intr. — Péter, faire un pet ; faire un bruit subit et éclatant ; faire claquer. Lo tonḗre è paté i coup qu’è fāt tortot trambieu, le tonnerre a claqué un coup qui a fait tout trembler. Teu n’as m’ ca waç’ que l’ loup è paté, tu n’es pas encore où le loup a pété (tu n’es pas encore parvenu où tu espères). Lés dants m’ patînt d’ freūd, les dents me claquaient de froid. Quand-an veuyent ~ pus haut que l’ cul, i faut fāre i trou au d’sus, quand on veut p. plus haut que le c…, il faut faire un trou au-dessus (il ne faut pas dépenser au-delà de ses moyens). I vaut mieus ~ an socièté que d’ craver dèyeu lè hāye, il vaut mieux p. en société que de crever derrière la haie (il n’est pas bon de se gêner). I fāt ~ lè corjḕye, il fait claquer le fouet. ~ lè tāte. Dans certains villages de la Nied, le jour de la fête, les pâtres des villages voisins venaient faire claquer leurs fouets devant les maisons pendant le repas. On leur donnait ensuite de la tarte. 2o Crever. Eune vèche patāye, une vache qui a crevé par suite de météorisation.

Paterasse [patras M, N, pǫtrǫs I, P, pętœ̄s S], s. f. — 1o Bois qui pétille, éclate avec un petit bruit réitéré. 2o Espèce de saule très fragile et qui pète quand on la brûle. Voir Pèteūse.

Paterḕye [patrę̄y M, pǫtrę̄y I, P], s. f. — Poterie.

Patèsse [patęs M, pǫtęs I, P], s. f. — Pétarade ; éclat de tonnerre.

Pateū, voir Patu.

Pateuraⁱ [patœ̨raⁱ F], v. tr. — Pâturer. Voir Pèteurieu.

Pateuraje [patœ̨ras̆ F], s. m. — Pâturage.

Pateure [patœ̨r F], s. f. — Pâture.

Pateuré [patœ̨rē F], s. m. — Pâtre. Voir Pèteuré.

Pateūse, voir Patu.

Pātier [pātye, -yœ V, pǟtyi-pǟts̆i S], v. intr. — Pâtir.

Pātious [pǟtyu.. M, I, P, pātu V], adj. — Pâteux.

Patirād [pätirǟ.. M, I, P, F], s. m. — Souffre-douleur. Ç’at i ~, l’afant lè, c’est un s., cet enfant.

Pātis [pǟti M], s. m. — Petit tas de pierres amassées dans les vignes. Voir Pèquîn.

Pātous, voir Pātious.

Patou [patu M, N, S, pǫtu.. I, P, F], s. m. — 1o Péteur. I s’ sauve come i ~, il se sauve comme un p. 2o adj. Qui éclate. Piḗre patrasse, pierre qui éclate au feu.

Patougnacous [pätuñaku Brulange], adj. — Se dit de ce qui colle aux dents, par ex. de la pâte de guimauve, de la glu, etc.

Patouyeu [pätuyœ̨ M], v. intr. — Barboter des pieds et des mains dans les flaques d’eau. Voir Pètrauyeu.

Patrachevau [patras̆fō M], s. m. — Colchique.