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que dans l’expression : ~ d’ l’āwe, uriner.

Pancoufe [pãkuf M, I, P, F, N], s. f. — Espèce de crêpe faite dans la poêle.

Pandant d’araye, voir Pan d’araye.

Pan d’araye [pã d aray M, N, pã d ǫrǫy I, P, F, pã d arāy S], s. m. — Boucle d’oreille. On dit aussi Pandant d’araye.

Pande [pãt gén.], v. tr. — Pendre. Lo çu qu’ deūt ḗte pandu n’at m’ nayeu, celui qui doit être pendu n’est pas noyé (on n’échappe pas à sa destinée). — J’ viès ḗte pandi, je veux être pendu (formule d’attestation) V.

Pandé [pãdē V], s. m. — Patère.

Pandḗje [pãdēs̆.. M, I, P, N], s. m. — Séchoir. Lo ~ dés hhawrasses, le s. des laveuses. Voir Pandūre.

Pandīche, voir Pandīhhe.

Pandieuhhe di tit [pãdyœχ di ti Marthil], s. m. — Saillie ou avance d’un toit, qui sert de remise pour les instruments aratoires.

Pandīhhe [pãdīχ.. M, I, P, F, N, S], s. f. — 1o Grappe, fleur en grappe. 2o Branches qui dépassent la limite d’une propriété et dont les fruits appartiennent, selon l’usage de la campagne, à celui sur la propriété de qui elles pendent. J’ā lè ~ de vate peumîn, j’ai le droit de cueillir les fruits de votre pommier en tant qu’ils pendent sur notre terrain. 3o Croix suspendue à un ruban ou à une chaîne, que les femmes portent au cou en guise d’ornement. Voir Pandūre.

Pandîn-pandād [pãdĩ pãdā Landange], s. m. — Ne se rencontre que dans la devinette suivante recueillie par M. J. Callais, voir Notre Terre Lorraine, 2e année, no 2 :

Si pandîn-pandād
N’ ovḗy mi rèvoyé drémîn-drémād,
Vénîn-vénād
Èrāt trāniè drémîn-drémād.

Si pandîn-pandād (le fruit qui pend à l’arbre) n’avait réveillé (en tombant) drémîn-drémād (l’agneau qui dort sous l’arbre), vénîn-vénād (le loup qui vient à pas de loup) aurait étranglé drémîn-drémād.

Pan d’oroye, voir Pan d’araye.

Pandoūr [pãdūr M, I, P, N], s. m. — Mauvais sujet, malandrin.

Pandūre [pãdǖr M, I, P, N], s. f. — 1o Place où l’on pend le linge à sécher. Voir Pandḗje. 2o Croix en or que les femmes portent au cou ; chaîne de femme. Voir Pandīhhe.

Pané [panē F], s. m. — Pan ou bas de robe. Voir Pèné.

Panecōte [pankōt V], s. f. — Pentecôte. Voir Pantecote.

Paneūt [panœ̄-panœ̨-panœ̨ⁱ S], s. m. — Nuit. Voir Pènut.

Pani [pani F], s. m. — Sevrer. Voir Pèni.

Pani [pani F], s. m. — Panier. Voir Pènieu.

Paniche (an) [panis̆ V], loc. adv. — En chemise. Voir Baniche.

Panou [panu M, N, pǫnu.. I, P], s. m. — 1o Personne qui est en retard. 2o Homme qui peine misérablement, qui travaille sans intelligence et sans profit ; cultivateur qui ne réussit pas.

Panre [pãr gén.], v. tr. — 1o Prendre. ~ eune pousse, prendre un élan, s’élancer. — Waç’ qu’on prand tojos èt qu’on n’ r’mat jèmās, i n’èrè bîntōt pus rin, où on prend toujours et où ne remet jamais, il n’y aura bientôt plus rien S. 2o Arrêter ; dresser un procès verbal contre qqn. ; pincer. Lo banwād l’è prîns, le garde-champêtre l’a pincé. 3o Supposer. T’és pedu vint sous, prenans que t’ lés-és minjeus, tu as perdu vingt sous, supposons que tu les as mangés.

Pansate [pãsat M, N, S, pãsǫt I, P, F, V], s. f. — 1o Panse préparée par les tripiers, ordinairement garnie de