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Oūsson [ūsõ M, I, P, ūsõ-ūyõ-ūysõ F, ōᵘsõ-ūsõ N, ōsõ S, ōsõ-ōyõ-zǫyõ V], s. m. — 1o Oison. 2o Niais, imbécile. Veus wèyeūz qu’ dans nate canton i n’ manque meu d’~, vous voyez que dans notre canton il ne manque pas d’o. (d’imbéciles).

Out’ [ut M, I], interj. — Va-t’en ! À la porte !

Out [ū gén. (au V)], s. m. — Août. Groūs broūyārd an-n ~, sine de piāwe, gros brouillard en a., signe de pluie.

S’i pieut lo quînze don mwès d’out,
V’èreūz bèn āhiè d’rampyir vos bèrous.

S’il pleut le quinze du mois d’a., vous aurez bien aisé de remplir vos barils P.

Dèdans lés chams lo çou què dreum’rè,
I poū pus tād s’an repantirè.

Dedans les champs celui qui dormira, un peu plus tard s’en repentira. (Dicton du mois d’août) P.

Oūtasse [ūtas M, I, P, ōᵘtas-ūtas N], s. f. — Hôtesse.

Oute [ut, après une voyelle yut M, I, P, F, yut S, V], adv. — Plus loin ; dehors ; sauf, hors de danger. ’L at youte, il est passé, il a disparu, il n’est plus, il est mort. Lo tams qu’at youte, le temps qu’il fait dehors. I n’ faut m’ dīre houp ! qu’an n’ sînt ~, il ne faut pas dire houp ! avant qu’on ne soit dehors (hors de danger). Quand, au jeu de quilles, la boule passe à travers les quilles sans en faire tomber, on dit : ’L ot youte ! V.

Oūtèl [ūtęl M, I, P], s. m. — Autel. Voir Auté.

Outiyḗje [utiyēs̆ S], s. m. — Outillage. Voir Euteuyḗje.

Ouvraⁱ, voir Ovrer.

Ouvri, voir Ovri.

Oūyat [ūya M, N, ūyǫ I, P], s. m. — Sot, idiot. Voir Loūyat.

Oūyate [ūyat M, ūyǫt I, P, ōᵘyat-ūyat N, ōyat S], s. f. — 1o Petite oie. 2o Femme sotte.

Oūye [ūy M, I, P, F, ōᵘy-ūy N, ōy S, zwǫy V], s. m. et f. — Oie. Èle tone lo cul come eune ~ qu’ vā au mirguèt, elle tourne le c. comme une oie qui va mal au muguet (elle fait des manières). Ç’lè li vā come eune guète è eune ~, cela lui va comme une guêtre à une oie. Pieume è pieume, l’oūye at pieumāye, plume à plume, l’oie est plumée (on s’appauvrit à force de dépenser). — N-é āhhtant d’bones bḗles-mḗres qué n-é d’roūjes zwoyes, il y a autant de bonnes belles-mères qu'il y a d’o. rouges. Éte an procès ovon lés zwoyes, être en procès avec les o. (avoir une très petite moustache) V.

Oūyèsse [ūyęs P], s. f. — Motte de terre.

Oūyi [ūyi M, I, ǫyę-ūyi P, ǫyü F, ōᵘyi-ūyi N, ōyi S, zwǫyi V], v. tr. — Entendre. Que l’ b’win Dieu v’ōuyèsse, que le bon Dieu vous entende !

Oūyon, Oūyesson, voir Oūsson.

Ovḗr’, voir Ovri.

Ovèrrieu [ǫvęrryœ̨ Delme], v. intr. — Travailler.

Oviād [ǫyvā V], s. m. — Vrille, tarière. Tiat ç’ que sōrt di bōs po chyi ? — L’ ~. Qu’est-ce qui sort du bois pour ch… — La t. (devinette). Voir Noviād.

Ovieumenīe [ǫvyœ̨mnīy M], s. f. — Vieillerie, antiquité.

Ovlīe [ǫvlī V], s. f. — Aiguillée. Voir Awiḕye.

Ovon [ǫvõ V], prép. — Avec. Voir Èva.

Ovoūye [ǫvūy V], s. f. — Aiguille. Voir Aweuye.

Ovrè, voir Ovri.

Ovrḗje [ǫvrēs̆.. gén. (uvras̆ F)], s. m. et f. — Ouvrage. L’ ~ èprand l’ovri, l’ouvrage apprend l’ouvrier (en forgeant on devient forgeron). L’ ~ comande l’ovri, l’o. commande l’ouvrier (qui se met courageusement au travail est entraîné par le travail